Le troisième kamikaze qui a sévi au Bataclan le 13 novembre a été identifié. Il s’agit de Foued Mohamed-Aggad, un Français de 23 ans, originaire du quartier de la Meinau à Strasbourg.
On connait désormais l’identité des trois kamikazes qui ont pris part à l’attaque du Bataclan le 13 novembre (90 morts). Il s’agit donc d’Ismaël Omar Mostefaï, Sammy Amimour et donc Foued Mohamed-Aggad. Ce troisième kamikaze avait 23 ans et venait d’un quartier sensible de Strasbourg : la Meinau. Son identité a été établie depuis une semaine par les enquêteurs grâce aux témoignages de certains de ses proches. Des comparaisons de son ADN avec certains membres de sa famille ont confirmé les faits.
L’individu s’est rendu en Syrie en décembre 2013 pour combattre aux côtés de l’Etat islamique, avec une dizaine de jeunes de son quartier qu’il avait enrôlés. Certains avaient invoqué des « vacances à Dubaï ». C’est là que Mohamed-Aggad a commencé à faire l’objet d’une fiche S de la part des services de renseignement français.
Parmi ce groupe de jeunes, deux ont trouvé la mort en Syrie : les frères Yassine et Mourad Boudjellal. Sept avaient été interpellés et incarcérés au printemps 2014, un mois après leur retour en France. C’est le cas de Karim, 25 ans, le frère de Foued Mohamed-Aggad.
« Il ne raconte rien de ce qu’il fait de ses journées. Il est avec sa femme en Syrie »
Ce petit groupe de djihadiste a été recruté par Mourad Farès. Cet homme est connu comme le rabatteur de djihadistes au travers des réseaux sociaux. C’est lui qui aurait notamment recruté les djihadistes partis de Lunel (Hérault), dont certains sont soupçonnés d’avoir commis des atrocités.
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’appartement de la mère de Mohamed-Aggad, avec qui il était resté en contact, a été perquisitionné, selon RMC. Après le départ de son fils en Syrie, elle avait confié au Parisien : « Il ne raconte rien de ce qu’il fait de ses journées. Il est avec sa femme en Syrie ». Selon iTélé, elle aurait été avertie de la mort de son fils par un SMS envoyé depuis la Syrie. C’est elle qui aurait alors alerté les autorités.