Le 5 mai 2021, le journaliste Olivier Dubois apparaît dans une vidéo où il explique être pris en otage et appelle à l’aide. Un an plus tard, il n’est toujours pas rentré chez lui.
Père de famille et journaliste passionné, depuis le 8 avril 2021, Olivier Dubois est retenu en otage par un groupe affilié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
Une disparition subite
Vendredi 8 avril 2022 était la date d’un bien triste anniversaire, celui de l’enlèvement d’Olivier Dubois à Gao, dans le nord du Mali. Après avoir rejoint Libération en tant que journaliste indépendant, il propose au quotidien d’interviewer Abdallah Ag Albakaye, lieutenant du groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans. Jugeant l’interview trop dangereuse, Libération refuse. En quête permanente d’informations et de nouveautés journalistiques, Olivier Dubois part à Gao en avion, accompagné d’un fixeur et de contacts assurant sa sécurité. Une prévention insuffisante, puisque le 8 avril au matin, son fixeur rapporte qu’Olivier Dubois s’est embarqué dans une voiture avec plusieurs hommes. Depuis, Olivier n’a jamais pris son vol de retour.
Un otage oublié
Après de multiples manifestations à Paris et Bamako en 2021 pour la libération d’Olivier Dubois, le silence a retenti depuis. “Il y a un silence assourdissant de la part du gouvernement”, décrit Canèle Bernard, la sœur d’Olivier Dubois. Plus de nouvelles de la part de l’Etat Français ni de l’otage. Alors le 8 avril 2022, sa famille a décidé de relancer les recherches grâce à une pétition, qui a récolté plus de 94 000 signatures, et une vidéo affichant des personnalités françaises, telles que le groupe IAM ou Gilles Bouleau, en soutien pour le journaliste. “C’est à travers la mobilisation que les otages arrivent à tenir et qu’ils ne se sentent pas oubliés”, convainc la conjointe d’Olivier.
Garder espoir
La famille est partagée entre la détresse et l’espoir. A deux reprises cette année, les proches d’Olivier ont pu être rassurés grâce aux vidéos de lui publiées sur Internet. Mais l’inaction de l’Etat Français est de plus en plus importante : “Il faut tirer la sonnette d’alarme face à cette captivité qui s’installe et le manque de communication de la part du gouvernement”, proteste Canèle Bernard. Le 11 janvier, Emmanuel Macron s’est exprimé sur le sujet en rassurant la famille : “Nous n’oublions pas, un travail inlassable est mené”. La famille compte désormais sur le soutien et la solidarité des Français pour espérer revoir Olivier Dubois, dernier otage français dans le monde, sain et sauf prochainement.