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Qui était Franz Beckenbauer, cette légende du foot allemand ?

La légende du football allemand est décédé hier. Franz Beckenbauer s’est éteint lundi 8 janvier à l’âge de 78 ans.

La légende mondiale du football allemand est décédé. Franz Beckenbauer, référence du poste de libéro, était un symbole de l’Allemagne d’après guerre. Après de multiples opérations du cœur, cela fait plusieurs mois que l’état de santé de l’ancien international inquiétait. Dans la bande-annonce d’un documentaire sur sa vie qui devait être diffusé ce lundi 8 janvier en Allemagne, son frère Walter révèle : « Si j’affirmais qu’il va bien, je mentirais et je n’aime pas mentir. Il ne se sent pas bien, il a constamment des hauts et des bas ».

Celui que l’on surnomme « der Kaiser », l’empereur en français, a marqué le football de son empreinte. En tant que joueur et entraîneur, son palmarès est si important qu’il pourrait faire jalouser les plus grands.

Une carrière monumentale

Franz Beckenbauer fait ses débuts professionnels au Bayern Munich en 1964 où il est formé depuis 1959. Mais attention, ce Bayern d’antan, n’était pas celui que l’on connaît aujourd’hui. Dès son entrée en pro, il participe grandement à l’ascension du club en Bundesliga avec 16 buts lors de la saison 1964-1965. Par la suite, il remportera cinq fois le championnat, quatre fois avec le Bayern (1969, 1972, 1973 et 1974), et une fois avec Hamburg (1982).

Alors qu’il est un homme clef de l’équipe bavaroise, il est sélectionné en équipe nationale, autrefois République fédérale allemande. Déplacé au poste de milieu de terrain, « der Kaiser » a l’occasion de s’illustrer pendant 12 ans en sélection. Avec la Mannschaft, il remporte l’Euro en 1972 et une Coupe du Monde en 1974.

Grâce à ses exploits tant en club qu’en équipe national, la légende devient le premier défenseur à obtenir un ballon d’or. En 1972, le célèbre trophée lui ai remis suite à l’Euro. Franz Beckenbauer en remporte un second, quatre ans plus tard, en 1976. À ce jour ils sont seulement trois défenseurs à avoir obtenu ce titre rêvé.

Story instagram de Lionel Messi en homage à Franz Beckenbauer.

Après avoir triomphé en Europe, « der Kaiser » traverse l’atlantique pour jouer au New York Cosmos en 1977. Malgré qu’il déclare que ce passage est « à oublier d’un point de vue strictement footballistique », il évolue là-bas avec le roi Pelé, avec qui il remporte dès la première saison la North American Soccer League. Par la suite, il gagnera le championnat deux autres fois.

Mais « der kaiser » n’en avait pas assez. En 1980, il décide de revenir en Allemagne avec l’équipe d’Hamburg. Il ramasse un cinquième et dernier titre de champion de Bundesliga en 1982.

Hommage de Zinedine Zidane sur Instagram.

« Officier prussien battu, mais fier »

Lors du mondial de 1970 au Mexique, Franz Beckenbauer ne gagne pas mais surprend la planète. Lors d’une demi-finale d’anthologie dont les générations précédentes se souviennent certainement, « der Kaiser » s’illustre. Contre l’Italie, Franz marque la partie par sa volonté. Alors qu’il se fait une luxation à l’épaule, il ne s’arrête et continue le match avec le bars en écharpe. Sa determination permet à son équipe terminer le match à 10, tandis que l’entraîneur avait déjà effectué les deux changements. L’Allemagne de l’Ouest s’incline finalement 4-3.

Suite à ce match, le London’s Evening Standard décrit Franz Beckenbauer comme un « Officier prussien battu, mais fier ». Il faudra attendre la Coupe du Monde suivant pour voir der Kaiser soulevé le trophée face à Munich en 1974 contre une autre légende, Johan Cruyff.

Un entraîneur décoré

Une fois sa carrière terminé en 1983, Franz Beckenbauer se tourne vers une carrière d’entraîneur. Dès 1984, il prend les commandes de l’équipe allemande. En tant que sélectionneur cette fois, il remporte une seconde Coupe du Monde en 1990. Beckenbauer mène l’équipe d’Allemagne vers une nouvelle étoile en Italie.

Après ce nouvel exploit, l’entraîneur est séduit par une proposition de l’Olympique de Marseille. Alors sous l’ère Tapis, le club marseillais est en plein expansion et vise les sommets de l’Europe. Mais cette aventure sera écourté rapidement. Franz Beckenbauer laisse sa place à Raymond Goethals au bout de 103 jours. Les résultats ne sont pas au rendez-vous, et le bavarois juge les interventions de Bernard Tapis trop intrusive dans l’équipe.

Après cette mauvaise expérience au club Phocéen, quelques années plus tard, « der Kaiser » est de retour aux sources au Bayern Munich en 1994. Sur le banc bavarois il remporte une fois la Bundesliga puis en 1996, la Coupe UEFA, ancêtre de la ligue Europa.

Après cette bi-carrière joueur et entraîneur, il prend la présidence du Bayern Munich de 1994 à 2009. La légende s’imisce peu à peu dans les grandes instances du football allemand. Il devient vice-président de la fédération allemande, puis président du comité d’organisation de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Habitué des médias avant ses soucis de santé, il est aussi chroniqueur pendant 34 ans, jusqu’en 2016 dans le magazine Bild.

Sa disparition laisse un vide. Le monde du football est en deuil. Les grands noms du sport témoignent de leur respect sur les réseaux sociaux. Michel Platini a déclaré sur RMC sport, « j’étais fier d’être son ami« .

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