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Qui était l’imam Hassan Iquioussen dont le Conseil d’Etat a finalement autorisé l’expulsion ? 

Le mardi 30 août 2022, le Conseil d’État a validé l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, décidée par Gérald Darmanin. L’état reproche au prédicateur de donner des discours « contraires aux valeurs de la République« . 

“C’est une grande victoire pour la République” 

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter ce mardi 30 août que le Conseil d’État avait donné le feu vert concernant l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen. Il va donc être expulsé au Maroc. L’État lui reproche de tenir des propos antisémites et contre l’égalité entre l’homme et la femme depuis plusieurs années. Les discours du prédicateur sont “contraires aux valeurs de la République”. “C’est une grande victoire pour la république” a ajouté Gérald Darmanin dans son tweet. 

Refus de la nationalité française

Originaire du Nord de la France, l’imam Hassan Iquioussen est né en France, mais celui-ci a décidé de rejeter la nationalité à sa majorité. Il a décidé de conserver la nationalité de ses parents : la nationalité marocaine. Il a donc dû obtenir un permis de séjour pour rester sur le territoire français comme l’explique le journal La Croix. Tous les 10 ans, il devait faire renouveler son droit de séjourner en France, mais à l’hiver dernier, Hassan Iquioussen s’est vu rejeter sa demande. Il a alors reçu un avis d’expulsion en mai 2022.

Dans le radar des services de renseignements 

Depuis quelques années, l’imam Hassan Iquioussen tenait des propos antisémites, complotistes et sexistes. Ce dernier a une chaine sur YouTube qui est suivie par 178 000 personnes, il affirme que les femmes ont de la chance de servir leur mari. Il est dans le radar des services de renseignements depuis quelque temps. Il y a un an et demi, il est fiché S à la suite de propos ambigus concernant Oussama Ben Laden. L’imam considère ce dernier comme « grand combattant face aux Américains » et « grand défenseur de l’Islam ». Il est aussi décrit comme proche des Frères musulmans, organisation considérée comme terroriste dans plusieurs pays. 

Considéré comme en fuite depuis la décision du Conseil d’État 

Le 28 juillet dernier, Gérald Darmanin a annoncé l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen. Mais quelques jours plus tard, la décision est suspendue par le tribunal administratif de Paris, car elle porterait une « atteinte disproportionnée » à sa « vie privée et familiale ». Son avocate, Lucie Simon, explique au micro de TF1 que pour elle les prises de position de son client ne sont pas suffisantes pour l’expulser. 

« Dans une démocratie et un État de droit, on peut débattre des positions idéologiques et théologiques de mon client. Mais là n’est pas la question. La question, c’est celle de la menace grave et actuelle à l’ordre publique, et qui justifierait une expulsion encore une fois urgente pour des propos plus qu’anciens. » 

 Lucie Simon, avocate de Hassan Iquioussen

Le ministère de l’intérieur fait appel. Le Conseil d’État valide finalement l’expulsion de Hassan Iquioussen. L’après-midi du 30 août, les forces de l’ordre vont le chercher chez lui, mais celui-ci n’y est pas. L’homme de 59 ans est en fuite et a été inscrit au Fichier des personnes recherchées. Il risque 3 ans de prison pour avoir fui. 

A lire aussi : 5 éléments pour comprendre… l’affaire Salman Rushdie 

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