Roland Dumas est mort mercredi 3 juillet à 101 ans. Avocat, ancien ministre, président du Conseil constitutionnel… Retour sur la vie de Roland Dumas, qui a été une figure de la vie politique en France.
Un ancien résistant devenu avocat
Né en 1922 à Limoges, Roland Dumas était une personnalité politique française connue pour son rôle influent au sein du Parti socialiste et pour ses fonctions gouvernementales.
Issu d’une famille d’avocats, il rejoint pendant la Seconde Guerre mondiale, la Résistance française. Après la guerre, il entreprend des études de droit et de sciences politiques, et devient un avocat au barreau de Paris en 1950.
Début de sa carrière politique
Roland Dumas commence sa carrière politique en tant que député, en étant élu à l’Assemblée nationale en 1956. Il gravit ensuite rapidement les échelons. En tant que socialiste, il était un proche collaborateur de François Mitterrand. Il a d’ailleurs occupé plusieurs postes ministériels sous la présidence de Mitterrand, comme celui de ministre des Affaires étrangères de 1984 à 1986 et de 1988 à 1993. Il a donc joué un rôle clé dans plusieurs dossiers internationaux, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
Président du Conseil constitutionnel
En 1995, Roland Dumas est nommé président du Conseil constitutionnel français, par François Mitterrand. Il avait alors la responsabilité de superviser les délibérations sur la constitutionnalité des lois et des élections, ainsi que sur les référendums.
Son mandat a été marqué par plusieurs décisions importantes, à une période où de nombreuses réformes cruciales étaient débattues en France, notamment sur des questions de société et de politique économique.
Mais le mandat de Roland Dumas n’a pas été exempt de controverses. En 1999, il est impliqué dans l’affaire Elf, une affaire de corruption majeure. S’il a finalement été acquitté en appel, cette affaire a terni son image et a suscité des critiques quant à sa capacité à présider une institution aussi importante que le Conseil constitutionnel.
Roland Dumas démissionne de son poste de président du Conseil constitutionnel en 2000, après avoir exercé ses fonctions pendant environ cinq ans.