Dessinateur rendu célèbre par ses illustrations des histoires du « Petit Nicolas », écrites par Goscinny, Jean-Jacques Sempé a également connu une carrière de renom en tant que dessinateur pour la presse française et internationale.
Une carrière prolifique
Le dessinateur Jean-Jacques Sempé est décédé ce jeudi 11 août 2022 à l’âge de 89 ans. Né en 1932 à Pessac, près de Bordeaux, le dessinateur a publié une douzaine de travaux dans sa carrière parmi lesquels on retrouve Saint-Tropez, Tout se complique et le plus célèbre d’entre eux, Le Petit Nicolas, vendu aujourd’hui à plus de 15 millions d’exemplaires et traduit dans plus de 40 pays.
Le Petit Nicolas ce sont les aventures d’un écolier espiègle qui raconte sa vie quotidienne que ce soit à l’école, avec ses amis ou sa famille. Il y est question des enjeux de l’enfance, de la camaraderie et des premiers amours, mais aussi du monde des adultes depuis la perspective de l’enfant. Le premier tome est paru en 1959 et la collaboration avec Goscinny donne vie à plus de 200 histoires.
Un dessinateur de presse très sollicité
Au delà de ses travaux personnels, Sempé a connu une carrière de renom dans la presse française et internationale. Après des débuts difficiles, il est engagé au New Yorker, magazine culturel américain en 1978. Au final, il connait dans la presse une carrière épanouissante et devient un dessinateur particulièrement sollicité. Il aura publié des dessins dans de prestigieux journaux et magazines, comme Sud Ouest, L’Express, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Télérama et évidemment The New Yorker. En tout, il aura signer une centaine de Unes dans la presse.
Une pluie d’hommage
La nouvelle de la disparition de Jean-Jacques Sempé fait parler partout, même dans les plus hautes sphères, à l’image de cet hommage du Président de la République Emmanuel Macron qui écrit :
«La tendre ironie, la délicatesse de l’intelligence, le jazz : nous ne pourrons pas oublier Jean-Jacques Sempé. Son regard et son crayon vont cruellement nous manquer», Il poursuit «Du Petit Nicolas en passant par Monsieur Lambert, jusqu’aux promeneurs de Saint-Germain-des-Prés, il avait l’élégance de toujours rester léger sans que rien ne lui échappe».
Ou celui du dessinateur Joann Sfarr, auteur du « Chat du Rabbin » qui a rendu hommage à Sempé à travers un dessin sur lequel il est écrit «Sempé est mort. C’est la première fois que j’ai la certitude qu’un Dieu est au ciel».