Après l’affaire des emplois présumés fictifs de proches de François Fillon, l’émission « Quotidien » s’est engagé dans une démarche de transparence avec l’opération « Parlement transparent ».
Mercredi 8 février, dans le cadre de l’affaire Fillon, le Talk-show « Quotidien », diffusé sur TMC, reçoit sur son plateau le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud. Le présentateur Yann Barthès lui pose alors la question piège : « Mais qui donc surveille les dépenses des parlementaires ?« . « Personne ne les contrôle en tant que tel » est obligé de lui répondre le président de Cour des comptes. En effet, ni l’identité des assistants parlementaires ni la répartition de l’enveloppe destinée à les rémunérer n’est contrôlés par l’Assemblée nationale. Même l’utilisation de leurs indemnités représentatives de frais de mandat n’est pas contrôlée. En d’autres termes, les élus peuvent faire passer certaines dépenses d’ordres personnelles sur le compte des dépenses public.
Le budget du Parlement s’élève approximativement à 1 milliard d’euros
Le budget du Parlement englobe les rémunérations et les frais des élus. Le montant total s’élève à 1 milliard d’euros par an. Et comme le rappel Yann Barthès le 9 février dernier, ces dépenses ne sont pas contrôlées par la Cour des comptes mais par une commission spéciale, composée…de députés. Pour plus de transparence de la part des députés, le talk-show de TMC a décidé de lancer l’opération « Parlement transparent ». Le principe est que les téléspectateurs interpellent les parlementaires via le hashtag #ParlementTransparent sur les réseaux sociaux.
L’association Regards Citoyens en a profité pour mettre en place un site internet dédié à ce mouvement. www.parlementtransparent.fr répertorie les sénateurs et les députés, et permet aux internautes de leur envoyer un message automatique via les réseaux sociaux. La journaliste de quotidien a dressé un premier constat après avoir écrit aux 925 parlementaires. Si cette dernière n’a reçu que 46 réponses, 95% d’entre elles étaient favorables à un contrôle externe du budget du Parlement. Le phénomène semble en tout cas avoir fonctionné puisque le hashtag s’est retrouvé premier Trending Topics de France sur Twitter.