Alors que la CGT a appelé à la grève dans toutes les raffineries de France ce mardi, le site pétrolier de Fos-sur-Mer a été débloqué mardi matin par les forces de l’ordre. Le lieu était occupé depuis lundi par les ouvriers.
La raffinerie et le dépôt de carburant de Fos-sur-Mer ont été débloqués mardi matin par les forces de l’ordre. Les militants CGT qui occupaient ce lieu en contestation à la loi travail ont été dégagés malgré une « résistance importante » selon la préfecture de police. La mobilisation était prévue jusqu’à jeudi mais les policiers sont venus les déloger. Ils ont été accueillis par de nombreux jets de projectiles et ont été obligés d’utiliser des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour calmer la foule en colère. Des barrières de pneus enflammés avait été montées, pour empêcher les véhicules et les policiers de passer.
Un désaccord total et profond
Chacun des deux partis, que ce soit les ouvriers et les syndicats ou le gouvernement et ses défenseurs, ont des visions différentes. Pour les deux, la loi travail ou les mobilisations qui sont menées pour empêcher son développement vont à l’encontre de la démocratie. Philippe Martinez, le leader du syndicat CGT, a indiqué que les salariés passaient à la vitesse supérieure lorsqu’ils n’étaient pas entendus.
Trop bien habitué à travailler avec la junte birmane, Total menace le droit de grève en France… #raffineries pic.twitter.com/St4YoECICs
— Thomas Vampouille (@tomvampouille) 24 mai 2016
De son côté, la ministre du Travail à l’origine de cette loi, Myriam El-Khomri, a indiqué que ce mouvement était une prise d’otage du peuple français. Le gouvernement a aussi indiqué qu’il n’y aurait pas de pénurie et que tout serait rentré dans l’ordre rapidement. 3225 stations d’essences sont fermées mardi alors que le chiffre ne s’élevait qu’à 2200 lundi soir. La grève s’étend aussi maintenant aux terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et du Havre qui ne déchargeront plus les matériaux bruts jusqu’aux raffineries.