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Rennes Atalante condamnée à signer la charte Anticor ?

Créée par Eric Halphen, magistrat français, juge anti-corruption qui a notamment instruit l’affaire des HLM de Paris, Anticor a pour but de combattre les risques de collusion et de conflits d’intérêts. Selon des lanceurs d’alerte, plusieurs technopoles bretonnes seraient suspectées d’entretenir une économie de rente. Pire, d’acheter aux frais de la contribuable des encarts dans la presse pour flatter des objectifs jamais atteints.

Les initiatives communicantes de Rennes Atalante fâchent plusieurs collectifs d’entrepreneurs rennais. En cause, un article publié dans le journal Ouest-France « La technopole crée des emplois à fort potentiel« . L’article non-signé par un journaliste pose un problème de déontologie sur le caractère anonyme de cette contribution. Dans les rangs du patronat rennais et du nouveau Cercle La Motte-Picquet, club des jeunes entrepreneurs audacieux, on s’insurge : »Il faut être totalement irresponsable pour adopter ce genre de pratique. C’est du low cost ».

Depuis plusieurs années, des structures comme Rennes Atalante inquiètent le paysage économique et institutionnel. « On commet des greffes qui prennent mal » reconnait un élu. « La valeur égalité est convoquée pour cautionner des solutions uniformes, là où il faut faire respirer des expérimentations et du jeu partenarial. Comme si, une fois la décision votée, nos institutions s’accommodaient de l’impuissance… » soulève amèrement un universitaire rennais qui tente de vulgariser les travaux menés par des acteurs du « Design des politiques publiques« .

Malgré tous les efforts, Rennes reste une économie de rente, où la fortune et l’infortune se transmettent plus qu’elles ne s’acquièrent. La force pour renverser la table des vieilles habitudes est étouffée par l’immobilisme et l’absence de vision de beaucoup d’acteurs. Les atouts sont pourtant là : un territoire diplômant avec des palmarès de haut vol au baccalauréat et dans l’enseignement supérieur. Plusieurs réseaux académiques et universitaires tirent la sonnette d’alarme : « On constate un exil important de nos cerveaux vers d’autres places plus attractives où l’innovation circule mieux. » En arrière-pensée : la Cantine numérique rennaise, dont plusieurs écoles d’ingénieurs regrettent que leurs élèves brillants se fassent « pomper » leurs projets ou inventions, au détriment des règles élémentaires de propriété intellectuelle et de déontologie professionnelle.

 

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