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Réseaux sociaux : 25% des liens partagés autour de la politique seraient des fake news

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Près d’un lien sur quatre partagés sur les réseaux sociaux au sujet de la politique ou de l’élection présidentielle française provient d’un site alternatif qui aide à promouvoir les fake news, selon une étude de Bakamo Social.

La société de renseignement spécialisée dans les réseaux sociaux Bakamo Social a publié une étude intitulée Le rôle et l’impact des éditeurs non traditionnels à la Présidentielle française 2017 qui révèle que près de 25% des liens partagés autour de la politique seraient des fake news.

Pour obtenir ce résultat, près de 8 millions de liens partagés sur des sujets politiques, récoltés sur 800 sites, entre le 1er novembre 2016 et le 4 avril 2017, ont été analysés.

Moins de 50% des liens proviennent de sources traditionnelles

Les sources des liens récoltés ont été classées en cinq catégories : Traditional (traditionnel), Campaign (campagne), Extend (étendu), Reframe (recadré) et Alternative (alternatif).

Selon le rapport, 48,2% des liens partagés avaient pour source les médias traditionnels, et 20,2 % provenaient de sources « étendues, » c’est à de sources « qui servent à étendre la portée journalistique des médias traditionnels, sans contester les faits de base » et qui ne sont dont pas mises en cause par Bakamo Social. Enfin, 7,4 % étaient issus des sites des candidats ou de leur parti. Ces sites sont considérés comme partageant de « vraies » informations en opposition au phénomène des fakes news (fausses informations).

Les résultats inquiétants sont ceux des sites des deux dernières catégories dont l’intention assumée est de « contrer le récit des médias traditionnels. » 19,2 % de liens partagés provenaient donc ainsi de « sources qui contestent les médias traditionnels en disant qu’ils ne tirent pas les bonnes conclusions ou ne couvrent pas les sujets importants. » Les 5% restants émanaient de la catégorie Alternative qui « fusionne des vues radicales gauche et droite qui sont unifiées dans leur opposition à la mondialisation » selon Les Echos. Cela signifie donc qu’un lien partagé sur quatre aurait pour source des sites qui aident à promouvoir les fake news.

Source : Etude – Le rôle et l’impact des éditeurs non traditionnels à la Présidentielle française 2017

 

Jonathan Deitch, PDG Bakamo, indique qu’une « exposition accrue aux sites qui répandent des mensonges, des théories conspirationnistes, de la propagande pro-russe et des opinions racistes pourrait jouer un rôle crucial et finalement décisif lors de l’élection. »

A lire aussi >> Facebook s’attaque aux « fake news » avec de nouvelles mesures

Des sources influencées par les médias russes

Cette étude révèle que les sources des catégories Reframe et Alternative sont fréquemment influencées par des médias russes. Près d’une source sur cinq dans la section Reframe et la moitié des sites de la section Alternative citent des sources russes pour justifier leur propos. Après les soupçons d’ingérence russe dans l’élection américaine, le gouvernement de Vladimir Poutin a également été suspecté ces derniers temps de vouloir « pirater » l’élection présidentielle en France, comme le rapporte La Dépêche.

Les auteurs de l’enquête ont également observé que les campagnes en ligne des candidats Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon partagent à l’occasion des liens externes, alors que Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron ne diffusent que des liens vers leurs propres contenus, évitant ainsi de relayer des fake news.

Sur son site, la société constate que son enquête montre une « déconnexion quasi complète entre les utilisateurs qui partagent des informations politiques des médias traditionnels et ceux qui en partagent des sources qui remettent en cause les récits des médias traditionnels. » Dans la préface de étude, le journaliste français Pierre Haski qualifie cette tendance d' »inquiétante. » « Plus les élections approchent et plus le fossé entre les citoyens grandit. Et ce fossé ne s’apprécie pas en termes d’affiliation politique mais en terme de fiabilité des sources d’informations, » écrit-il.

Selon Pierre Haski, l’objectif de cette étude « n’est pas de définir ce qui est bon ou mauvais » mais « d’évaluer à quoi ressemble le paysage informationnel » sur internet « pendant un processus électoral dans un environnement démocratique. »

A lire aussi >> « Rends l’Argent » : François Fillon trollé lors de sa visite chez Deezer

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