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Retour sur le dernier débat de la primaire de la gauche

Le dernier débat de la primaire de gauche s’est déroulé hier soir. Les sept candidats socialistes se sont opposés dans un débat plus virulent que les deux derniers. Retour sur les principaux points abordés au cours de ce débat.

Ce troisième débat opposant les sept candidats socialistes s’est ouvert sur la vague de froid et les conditions de vie des SDF. Pour presque tous les candidats, il est impossible de respecter l’objectif « Zéro SDF » d’ici 2022, promesse formulée par Lionel Jospin en 2002. Mais Arnaud Montebourg ne baisse pas les bras. Ce dernier affirme qu’il est possible d’atteindre cet objectif. « Il y a eu 40 000 places créées en 5 ans. Beaucoup de personnes qui sont tombées dans la pauvreté en raison de la crise économique. Une amélioration des conditions économiques de notre pays permettra à des personnes de retrouver un logement et un travail. » explique-t-il. Il soutient également comme les autres candidats la création de nouveaux centres d’hébergement.

Sur la protection sociale, les candidats en désaccord

Autre point qui divise les candidats, la protection sociale. Arnaud Montebourg souhaite une mutuelle publique à 10 euros par mois pour ceux qui n’ont pas le droit à la Couverture Maladie Universelle (CMU). Il explique que 36% des français ont cessé de prendre soin de leur santé. Il est important que les injustices cessent. Un projet qui coûterait toutefois 1,9 milliard d’euros. Pour François de Rugy, il est important de garder le système mixte de la mutuelle et de la sécurité sociale, et il propose un tarif unique pour les consultations. L’ex-Premier ministre rejoint ce dernier sur le tarif unique et le système de santé mixte, rajoutant qu’il souhaitait « la fin du numérus clausus pour plus de médecin. »

La réduction de la dette divise aussi les socialistes

Le sujet de la réduction de la dette a rapidement ramené le débat sur la proposition phare de Benoît Hamon, à savoir le revenu universel. Etant le premier à s’exprimer sur le sujet, l’ancien député européen explique que la dette environnementale est plus importante que la dette comptable. « Je pense que nous pouvons négocier avec les banquiers ou les marchés qui détiennent notre dette. Nous ne pouvons pas négocier avec la planète. »

Il est également revenu sur la mutualisation de la dette européenne, affirmant que les dirigeants allemands reviendront sur le sujet.

Benoît Hamon encore taclé sur son revenu universel

Pour Manuel Valls, c’est l’occasion de reprendre son costume de Premier ministre, et de défendre une gauche responsable. « Je ne veux pas d’une gauche qui fait des promesses illimitées. Il faut maîtriser les crédits pour que la gauche ne perde pas tout son crédit. » Il parvient même à faire dire à Vincent Peillon a repris grâce au gouvernement de François Hollande. « Et même son Premier ministre » rajoute Valls, le sourire aux lèvres.

L’ancien ministre de l’éducation profite du sujet des chiffres pour à nouveau tacler Benoît Hamon. Mais l’ancien député européen ne se laisse pas déstabilisé. « Le revenu universel créé de l’emploi, donc de l’embauche, cela éradique la pauvreté, voilà ce que ça rapporte. » se défend-il. Un projet qui reviendrait à 45 millions d’euros. « Benoît, ne te décourage pas, c’est la seule idée nouvelle qu’on ait eue depuis des années ! » commente avec amusement Jean-Luc Bennahmias, qui est le seul candidat à soutenir cette proposition.

Seul sujet d’accord entre les candidats, l’égalité homme-femme

Si la quasi-totalité des points abordés au cour du débat ont opposé les candidat, la parité homme-femme a fait l’unanimité. « Il faut casser le sexisme ordinaire et lutter contre les stéréotypes et les clichés qui durent depuis l’enfance » assure Sylvia Pinel. Manuel Valls pense que la question doit être au cœur des débats. François de Rugy veut permettre aux femmes d’agir en justice contre une inégalité salariale.

Sécurité et investiture de Trump, des sujets qui font aussi débat

Là encore, difficile de concilier tous les candidats. Côté sécurité, Benoît Hamon s’oppose une nouvelle fois aux autres candidats sur le désir de créer de nouvelles places de prisons. Il estime aussi que la prison fabrique des délinquants, et préfère le sursis avec mise à l’épreuve ou la conditionnelle.  « Il doit y avoir une réponse pénale à tout délit » rétorque François de Rugy.

Sur l’investiture de Donald Trump, François Peillon condamne les propos qu’avait tenu Manuel Valls. Ce dernier avait parlé de déclaration de guerre politique à la France. « Il faut prendre au sérieux les mots de Trump. C’est une véritable attaque politique » se défend l’ex-Premier ministre. Arnaud Montebourg considère de son côté que la France peut utiliser l’accord de la COP21 comme levier de riposte à des attaques évidentes.

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