Alors qu’une cinquième journée de mobilisation est prévue pour le jeudi 16 février, un appel à durcir le mouvement est envisagé à partir du 7 mars
Le mouvement ne cesse de s’intensifier avec déjà des mobilisations prévues le 11 février, on sait désormais que ce mouvement continuera le 16 février ainsi que le 7 mars. Date importante puisque c’est le jour où le texte arrivera au Sénat. Aux manifestations de janvier on a compté pas moins de 757.000 manifestants selon la police, et près de 2 millions selon la CGT qui manifestaient dans la rue. Pourtant le gouvernement ne semble toujours pas céder aux revendication de l’union syndicale.
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a manifesté son incompréhension quant à ce gouvernement qui reste inflexible. Ce dernier affirmait au micro de RMC – BFMTV « C’est le monde du travail raisonnable, normal, qui est dans la rue. Ce sont des citoyens normaux qui disent que cette réforme est injuste. (…) Je m’interroge sur la démocratie. Il y a un rejet massif de cette réforme. C’est quoi la perspective démocratique d’un pays qui ne répond pas à 1,5 et 2 millions de personnes dans la rue à trois reprises, et qui aurait répondu à un mouvement qui était violent et qui faisait trois fois, cinq fois ou dix fois moins de personnes dans la rue (les Gilets jaunes, ndlr)? ». De l’autre côté Philippe Martinez, le patron de la CGT, n’a pas hésité a rappeler que les mobilisations continueront et le mouvement pourrait se durcir si le gouvernement continue à faire la sourde oreille. Ce dernier semblait donc plus déterminé à durcir le mouvement en mars que Laurent Berger, comme si cette grève s’imposait comme une fatalité pour obtenir des réponses du gouvernement.
« il vaut mieux quelques jours de galère plutôt qu’une fin de vie de travail de misère »
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, sur RTL
La ligne rouge de cette réforme est surtout ce fameux rapport de l’âge légal à la retraite. Cyril Chabanier, le président de la CFTC a expliqué qu’il ne retournerait à la table des négociations seulement si sont trouvées « d’autres solutions que le report de l’âge pour financer les 12 milliards d’euros qui manquent. Il y a d’autres voies, d’autres sources de financement et on ne les a pas toutes explorées ». La France insoumise combat le camp présidentiel à l’assemblée pour faire des cessions aux manifestants, cela provoque un discours de sourd dans les hémicycles. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, a confié « il vaut mieux quelques jours de galère plutôt qu’une fin de vie de travail de misère ». C’est donc une grève qui ne semble donc pas avoir dit son dernier mot, et qui risque de se durcir en mars.