Président sortant et candidat à la tête des suffrages avec 27,60% des voix, Emmanuel Macron s’est exprimé hier soir devant ses électeurs. Retour sur les temps forts de ces 13 minutes de discours.
Tour de table des candidats
Contre toute attente, Emmanuel Macron a tenu à remercier ses adversaires en les citant un à un puis en demandant de les applaudir “Je veux saluer, l’ensemble des candidats présents au premier tour” puis ajoute “ Je sais la déception des candidates et candidats dont j’ai évoqué le nom et celle de leur soutien comme de leurs électeurs, notre démocratie en effet est riche de tous les engagés qui défendent leurs idées avec force et passion, merci à eux”. Emmanuel Macron n’a pas évoqué Marine Le Pen dans ces remerciements.
Le front républicain
Conscient de la situation de barrage contre l’extrême droite que veulent mettre en place les candidats Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Fabien Roussel ou encore Philippe Poutou, Emmanuel Macron revient sur cette volonté de bloquer l’extrême droite : “Je suis pleinement conscient que cela ne vaudra pas soutien au projet que je porte et je le respecte” ; “Je veux ici saluer leur clarté à l’égard de l’extrême droite et pour faire barrage à l’extrême droite”
Plus rien ne doit être comme avant
Emmanuel Macron se dit prêt à “inventer quelque chose de nouveau, pour rassembler les convictions et les sensibilités diverses afin de bâtir avec eux une action commune au service de notre nation pour les années qui viennent”. Le candidat en appelle alors aux électeurs pour croire en un projet neuf et visionnaire.
« Rien n’est joué » !
Le Président sortant rappelle à ses électeurs que “rien n’est joué” et que cet entre deux tours est “décisif pour notre pays et pour l’Europe”. Emmanuel Macron appelle ses électeurs à être “humbles et déterminés ». Il revient ensuite sur ses promesses de campagne en évoquant les différents sujets phares de cette élection : État providence, retraite, service public, hôpital, écologie, pouvoir d’achat…
La bataille d’entre-deux tours commence
Autre moment fort de ce discours, Emmanuel Macron fait une allusion directe à l’extrême droite en évoquant le sujet de la religion : “Je veux une France qui lutte résolument contre le séparatisme islamiste mais qui par la laïcité permet à chacun de croire ou de ne pas croire et d’exercer son culte. Pas une France qui empêche les musulmans et les juifs de manger comme le prescrit leurs religion, ce n’est pas nous”.