La proposition de députés européens en faveur de l’attribution de pass Interrail gratuit aux jeunes de 18 ans fait son chemin. Elle a été débattue le mardi 4 octobre.
Le projet de pass Interrail gratuit pour les jeunes de 18 ans a réussi à rassembler des députés européens de différents partis. Parmi eux, Dominique Riquet, député européen du groupe ADLE (Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe, groupe réunissant les eurodéputés centristes).
Il a répondu mercredi matin (par téléphone) aux questions de Toky Nirhy-Lanto.
D’où vient l’idée du pass Interrail gratuit pour les jeunes de 18 ans ?
Dominique Riquet: La proposition résulte d’une idée de plusieurs députés européens, issus de plusieurs partis. Il s’agit d’une idée d’intérêt général.
Pourquoi cette idée à ce moment, et non avant ? Le contexte a-t-il précipité les choses ?
Dominique Riquet: Non, ce n’était pas une idée qui était déjà dans l’air. D’abord, il y avait déjà une attribution de pass Interrail, dans le cadre d’Erasmus. Mais il s’agissait donc d’un cadre différent. Après, l’idée d’attribuer des pass Interrail à une tranche d’âge résulte de discussions que nous avons eu, concernant les formations et l’emploi des jeunes en Europe. Il s’agit d’ouvrir une tranche d’âge à l’Europe, et l’un des moyens d’y arriver, c’est la mobilité. De là, est venue l’idée d’attribuer un pass Interrail à une catégorie d’âge donnée (NDLR: donc les jeunes de 18 ans).
À voir aussi: Un pass Interrail gratuit pour les jeunes de 18 ans.
Pourquoi en faire bénéficier les jeunes de 18 ans et non par exemple, les moins de 25 ans ?
Dominique Riquet: Il s’agit de questions de coût. Un pass Interrail coûte aux alentours de 400€. Si vous multipliez cette somme par le nombre de jeunes appartenant à cette catégorie, donc 400€ multiplié par ce nombre, cela reviendrait à un coût faramineux pour le budget européen.
On parle de tirage au sort ou d’expérimentation limitée pour éviter des coûts élevés. Verriez-vous d’autres solutions pour éviter de limiter les bénéficiaires de l’offre ? Et si oui, lesquelles ?
Dominique Riquet: Dans l’immédiat, je ne vois pas d’autres solutions. Cela revient encore à la question des coûts: l’ensemble du budget annuel est limité à 140 milliards d’€. Sans compter qu’il faut encore déterminer la cible: il faudrait déjà déterminer le nombre de personnes intéressé par cette offre. Puis, il faudrait encore discuter avec la Commission Européenne, les opérateurs ferroviaires et les Etats membres.
De ce fait, je ne vois pas d’autre solution que l’idée de loterie ou de limitation par quotas, dans chaque pays membre.