A Rouen, une femme de 42 ans condamnée à 10 ans de prison après avoir mortellement tiré sur son conjoint
A Rouen une femme a été condamnée à 10 ans de prison pour homicide volontaire. En 2016, Alexandra Richard a mortellement tiré sur son conjoint. La femme s’était défendue alors que son conjoint, alcoolisé, venait de se lever de son fauteuil en la menaçant de lui « défoncer la gueule« .
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’avocate générale Corinne Gérard avait estimé devant la cour d’assises de Rouen (Seine-Maritime) que « Oui c’était un homme violent ». Avant d’ajouter « mais vous ne pouvez par répondre à la violence par la violence« . Elle avait requis dix ans de prison pour « violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Un casier judiciaire vierge
« Je ne m’explique pas le verdict, je suis sous le choc. La peine est lourde. Alexandra n’est pas une criminelle », a déclaré son avocate Nathalie Tomasini, qui a été le conseil de Jacqueline Sauvage, condamnée pour avoir tué son mari avant d’être graciée fin 2016.
Alexandra Richard, mère de trois enfants, dont un qu’elle avait eu avec la victime, été poursuivie pour le meurtre de son conjoint. Cependant, l’avocate générale avait demandé une requalification en « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Mais, pour la magistrate il ne s’agit pas d’un accident, contrairement à ce que plaide la défense.
A la barre, Alexandra Richard, au casier judiciaire vierge, assure « qu’il soit décédé, c’est pas ce que je voulais ». Et ajoute « C’était une arme de dissuasion. Je voulais (…) m’enfuir avec mes enfants », qui a dit « regretter tout ce qui s’est passé ». Selon elle, son conjoint avait commencé à boire du whisky dès le matin avant de l’insulter et d’être une nouvelle fois violent avec elle.
Ce n’es pas « un tortionnaire »
Son avocate, Me Tomasini a déclaré « Alexandra Richard est une belle personne, c’était la proie idéale. Il y a la domination et l’emprise, l’emprise va permettre les violences physiques, sexuelles, économiques. Elle devait être à son service, que ce soit sexuellement ou pour les tâches ménagères. Il la considérait comme sa pute ou sa gouvernante ».
Pour l’avocate des parents du défunt, Me Rose-Marie Capitaine, en revanche « il y avait des excès chez (lui) mais de là à le présenter comme un tortionnaire, évitons ces excès ». De plus, il n’est « pas possible de retenir l’homicide involontaire ou les coups mortels ». « Si c’est pour faire peur, pas besoin de charger le fusil » a-t-elle argué.
Alexandra Richard, qui encourait jusqu’à vingt ans de prison, a dix jours pour faire appel