« La ruche qui dit oui, est avant tout un lieu de communication qui permet de mieux informer le consommateur »a expliqué l’apiculteur, Jean Philippe Haulin, 45 ans, présent au salon de l’agriculture. Il projette de rejoindre la «ruche qui dit oui», un service de proximité favorisant les échanges directs entre les producteurs locaux et une communauté de consommateurs.
Comment fonctionne une ruche ?
Chaque semaine, le responsable de la Ruche diffuse en ligne une sélection de produits fermiers dont le prix est fixé au préalable par le producteur. Les utilisateurs passent commande et récupèrent leurs produits sur le lieu de distribution. Un échange de proximité à relativiser toutefois au regard de l’emplacement de certaines ruches (comme en îles de France), où certains produits ont une provenance bien plus lointaine.
Le salon de l’agriculture, est l’occasion pour les producteurs de présenter leurs produits et d’avoir une meilleure visibilité. «Il est primordial de tisser des liens entre le producteur et le consommateur. Il est également important que l’exploitant puisse mettre en avant ses produits. On brise les tabous en partageant nos connaissances » insiste notre apiculteur. « Les occasions de parler de notre métier sont rares. Quand on fait partie de ‘’la ruche qui dit oui’’ on privilégie la qualité et non pas la quantité »
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Les circuits courts : une solution à la crise agricole ?
Les membres de « La Ruche qui dit oui » restent prudents sur cette question. Leur plateforme n’est pas la solution miracle. Cependant les circuits courts, seraient une alternative au système agro-alimentaire en crise.
Le salon de l’agriculture est pour le gouvernement un rendez-vous inévitable. Cette année les échanges ont été houleux. Les membres du gouvernement ont été pris à partie sur la situation financière des producteurs. « La Ruche qui dit oui » propose de supprimer les intermédiaires allégeant ainsi les contraintes qui pèsent sur les exploitants. Adhérer au réseau des ‘’ruches’’, c’est porter une vision nouvelle de l’agriculture. « Il faut accepter et favoriser la diversité des produits et des moyens de production » a rappelé l’apiculteur.
Un soutien de l’agriculture locale
« La ruche qui dit oui » accompagne les producteurs dans leur transition agricole. En 2015, elle a organisé, en partenariat avec l’association Fermes d’avenir, un concours afin de soutenir un projet agricole innovant dans chacune des régions françaises. Grâce à une campagne de Crowdfunding les 13 projets sélectionnés ont bénéficié de 13 000 € de financement. Ces projets ne concernent pas de nouvelles technologies sophistiquées mais se tournent simplement vers une intelligence partagée et un travail collaboratif.
Une rencontre avec les nouveaux chercheurs
Le salon de l’agriculture c’est aussi l’organisation de nombreux débats et de rencontres permettant d’y découvrir des idées innovantes et les derniers résultats de la recherche agricole. C’est l’occasion par exemple, d’entendre Marion Sarlé, co-fondatrice de l’association ‘Sourciers’ spécialisée dans l’agriculture biologique hors-sol.
« La ruche qui dit oui » connait depuis 2015, un essor important : Levée de fonds, nouvelle plateforme numérique, et une communauté toujours plus grande. En Europe, ce sont 850 ruches actives, regroupant ainsi près de 5000 producteurs qui diffusent les valeurs et les avantages du circuit court. Ce partenaire est visible au salon de l’agriculture jusqu’au 6 mars. Direz-vous « oui » à la Ruche ?