Les Russes ne peuvent plus accéder à LinkedIn, c’est désormais acté. Le pays de Vladimir Poutine vient en effet d’interdire l’application sur son territoire. La Russie reproche à la société américaine de ne pas respecter une loi en vigueur dans le pays.
En effet une loi adoptée en 2014 oblige les fournisseurs de services à stocker sur des serveurs russes toutes les données qui touchent de près ou de loin les citoyens russes. Or, LinkedIn qui est une propriété de Microsoft rappelons-le, a refusé de le faire.
En novembre, un tribunal russe avait exigé le blocage de LinkedIn, invoquant la violation d’une loi russe de 2015 selon laquelle les entreprises du Web doivent stocker les données des Russes sur le territoire national. La réponse du Kremlin ne s’était pas faite attendre, le site avait alors été rendu inaccessible en Russie. Pourtant LinkedIn n’était pas la première société à refuser de le faire.
Une guerre froide numérique
En effet, cette loi n’a pas été appréciée par les sociétés étrangères ; beaucoup d’entreprises du web ont refusé de s’y soumettre, estimant que cela aidait le Kremlin dans la surveillance des internautes et la censure des informations. C’est la première fois que le gouvernement va jusqu’au blocage complet d’un site et de son application mobile.
La censure par le gouvernement russe de LinkedIn n’est pas sans rappeler la suppression en Chine, il y a quelques jours, de l’application mobile du New York Times sur l’App Store chinois. Comme en Russie, c’est d’abord le site web qui a été bloqué, en 2012. Cette décision de la Russie et de la Chine, alliés historiques, font craindre à certains une accélération de la censure de sites américains.
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