Jean-Luc Mélenchon s’est indigné ce mardi de la prolongation de la garde à vue des cinq salariés d’Air France. Le président du Front de gauche a même proposé « d’aller en prison à leur place » et a égratigné au passage le Premier ministre Manuel Valls.
« Qu’est-ce qu’ils ont fait, ces gens ? C’est des trafiquants de drogue ? Des gens qui comptent se sauver avec de l’argent dans un paradis fiscal ? » Jean-Luc Mélenchon a vivement réagi ce mardi sur BFMTV à la prolongation de la garde à vue des cinq salariés d’Air France.
« Vous trouvez normal que dans la même entreprise où l’on met cinq types au bloc pour avoir arraché une chemise toute la journée et on prolonge la garde à vue, vous trouvez normal que dans la même boîte le type se soit augmenté de 400% son salaire, parce qu’il est PDG ? », a encore argumenté le président du Front de gauche.
Vous savez quoi ? Moi je veux bien aller en prison à leur place. #AirFrance #BourdinDirect #RMC #BFMTV
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 13 Octobre 2015
On pensait alors avoir fait le tour de la question avec Mélenchon. Mais ce n’était que le début du show de l’homme à la cravate rouge. « Je suis avec eux. Vous savez quoi, je veux bien aller en prison avec eux. Vous savez quoi, je vais aller en prison à leur place, parce qu’ils ont des gosses à s’occuper et moi ça va, mes gosses ils sont élevés, je veux bien y aller à leur place. »
Un tacle à Manuel Valls avant d’aller en prison
Jean-Jacques Bourdin, qui recueillait les propos de Mélenchon, a dû être étonné d’un tel dévouement et d’un tel sens du sacrifice. Mais le Martyr a ensuite enfilé le costume de l’opposant. L’homme politique s’en prend enfin au Premier ministre Manuel Valls, qui avait qualifié les cinq salariés en garde à vue de voyous.
Le seul voyou qu’il y a dans cette affaire, c’est celui qui utilise le mot « voyou ». #BourdinDirect #RMC #BFMTV #AirFrance #Valls — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 13 Octobre 2015
« Ce ne sont pas des voyous, ce sont juste des gens qui ont défendu leur droit à leur emploi, à leur salaire », a-t-il rétorqué. « Les puissants sont toujours les mêmes, en parlant de Manuel Valls. Quand il s’agit des gens simples, tout est permis contre eux. Il est socialiste. On est quand même censé être du côté du peuple quand on porte cette étiquette-là. »