Hollande répondra présent à la 52ème édition du salon de l’agriculture, le samedi 21 février. Un rendez-vous annuel à ne surtout pas manquer puisque selon le dernier sondage IFOP, 74% des ruminants de France déclare être très satisfait du bilan du gouvernement.
Un capital sympathie que François Hollande souhaite garder intact. « Je me suis toujours senti proche de cet électorat. Nous partageons la même force tranquille. Moi président, ce qui m’intéresse c’est la jeunesse. Les veaux de France sont l’avenir de la nation. J’aimerais m’adresser à eux en priorité et délivrer un message d’espoir. »
Cependant, François Hollande semble oublier que le salon de l’agriculture, c’est avant tout la rencontre avec les éleveurs et les agriculteurs. Claude, un fermier de 54 ans s’étonne :
« Au cours de ces deux précédents visites, en 2014 et en 2013, le président s’est adressé exclusivement à nos vaches. Ils leur parlaient de leur avenir, ils les caressaient ou leur murmuraient des petits noms. Moi je veux bien, les vaches l’adorent. Mais il ne faudrait tout de même pas oublier qu’il y a nous aussi, les humains. On compte pas pour de la merde ! »
Pour François Hollande, le grand défi de ce nouveau salon de l’agriculture sera donc de convaincre les éleveurs de l’intérêt qu’il leur manifeste. Mais surtout de résister à la tentation de se rouler dans la paille au milieu de ses amis les bêtes.
« Je suis un président responsable, s’est défendu François Hollande, mais j’ai aussi mes limites. Je suis un homme avant tout. Et peut-être bien un homme à vaches. »
Quoiqu’il en soit, François Hollande se positionne dans une démarche de reconquête électorale, lui qui avait suggéré l’idée en début de quinquennat de revoir entièrement la politique de la vache en s’inspirant du modèle indien qui, nous le rappelons, place la vache au rang de divinité.
Mais dans une république laïque, est-ce vraiment sérieux ? François Hollande devra convaincre ses collaborateurs et l’ensemble de l’exécutif, plus enclin à favoriser les électeurs moutons.