Ils ne sont pas au cœur des projecteurs, mais pourtant, ils sont essentiels à la tenue du Salon de l’Agriculture. Qui ? Les vétérinaires, ces hommes et ces femmes qui veillent à la bonne santé des bêtes lors de cette semaine où ces dernières se trouvent soudainement surexposées.
Des vétérinaires, au salon, il en existe deux sortes : les vétérinaires de l’administration, d’abord, qui s’occupent de délivrer des autorisations s’ils jugent l’animal apte à se déplacer. Cette mission est essentielle car aucune bête ne peut être présentée au salon, ni participer aux concours, sans que ces vétérinaires n’aient préalablement donné leur accord. Ainsi, des inspecteurs supervisent le déplacement des bêtes, de A à Z : ils vérifient la qualité des conditions de transport de animaux, l’état sanitaire des camions, afin de délivrer les attestations.
Soins
Il y a aussi les vétérinaires qui, une fois sur place, soignent les bêtes. Vincent, le vétérinaire que nous avons rencontré, nous détaille les quelques pathologies auxquelles, à l’occasion de ce salon, les animaux sont confrontés. Ainsi, le principal désagrément concerne les écarts de températures : très élevées la journées, elles sont glaciales la nuit, ce qui provoque chez les animaux des problèmes respiratoires.
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Manque d’exercice
L’autre problème majeur, c’est le manque d’exercice. Les animaux n’ont pas l’habitude de rester ainsi statiques des heures durant. Pour remédier à ce problème, les vétérinaires les font se déplacer, en marge du salon, au maximum. Il s’agit en effet de limiter au maximum l’octroi de médicaments : c’est seulement en dernier recours que les vétérinaires délivrent des anti-inflammatoires. Les vaches sont particulièrement fragilisées : les traites se font avec plus de difficultés que dans leur environnement naturel, ce qui induit des dérèglements au niveau des mamelles.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les animaux ne vivent pas, en dépit de la foule, un stress démesuré lors de ce salon. Vincent nous explique en effet que les bêtes présentes sont justement sélectionnées sur leur niveau de résistance au stress. Elles sont de plus stimulées, entrainées, des mois avant le début de salon, pour arriver préparées le jour J.
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Convivialité
En revanche, le rythme est intensif pour les vétérinaires. Des salles de garde leur permettent de se reposer, et un planning très précis à l’entrée du box fixe les rotations. Sont présents beaucoup de jeunes vétérinaires, encore en école. Très enthousiastes, ces derniers apprécient, malgré l’intensité du job, ces quelques jours qui leur permettent d’échanger, de se rencontrer et de vivre un véritable moment de convivialité.