Dimanche 1er juillet a commencé la semaine de la couture, évènement exclusif qui n’a lieu que dans la capitale de la mode. Pendant quelques jours, les maisons bénéficiant du sacre o saint label « haute-couture’ présentent leurs collections. Schiaparelli, Givenchy, Dior, voici ce qu’il fallait retenir de ces premiers défilés.
Dior
Où ? Dans la cour du musée Rodin.
Quand ? Le 2 Juillet
Quoi ? Un défilé hommage à l’esthétique de Monsieur Dior et au travail des petites mains, magiciennes indispensables à la création de ces pièces.
Comment ? Des pièces iconiques comme le tailleur bar, légèrement revisitées et modernisées. Les robes sont longues, en soie, mousseline de soie ou brodées. Le gris et le noir dominent le début du défilé puis des pointes de couleurs s’invitent sous la forme de broderie, motifs géométriques ou floraux. Les tailles sont souvent ceinturées, les encolures toujours délicates et travaillées.
Pourquoi ? Mettre en valeur la technicité dont font preuve les couturières et couturiers de la maison. Chaque pièce est l’œuvre d’un savoir-faire exceptionnel, de centaines d’heures de travail, d’une minutie folle. Les défilés de haute couture sont souvent l’occasion pour les maisons de mettre en valeur leurs ateliers, de faire preuve de subtilité, presque de discrétion. « La haute couture n’a pas à être voyante », dixit Maria Grazia Chiuri.
Givenchy
Où ? Au cœur des jardins des Archives Nationales
Quand ? 1er Juillet
Quoi ? Clare Waight Keller fait de cette collection un hommage à Hubert de Givenchy. Le nom de la collection « Caraman » fait d’ailleurs référence à l’hôtel particulier où le couturier avait établi ses ateliers de couture.
Comment ? L’esprit des silhouettes originelles crées par Givenchy est très clairement là, mais Clare Waight Keller leur donne un côté un peu futuriste et par là même très moderne. Certaines sont légèrement plus masculines. Le noir, le bleu marine sont d’autant plus profonds quand ils sont associés à des pièces brodées de paillettes argentées ou dans un camaïeu de bleu/violet. L’impression ‘’futuriste’’ est due aux accessoires métalliques.
Pourquoi ? Rendre hommage au fondateur de la maison, décédé le 10 mars dernier. Les pièces reprennent d’ailleurs le nom de modèles créé par lui en son temps.
Schiaparelli
Où ? Le Palais Garnier
Quand ? 2 juillet
Quoi ? Un défilé au thème animal, directement inspiré de l’univers et de la personnalité d’Elsa Schiaparelli elle-même. « I wanted it to be about Schiap herself – her personality and what she was as a woman.”explique Bertrand Guyon, en charge des collections de la maison.
Comment ? Des imprimés zèbrent, des masques à tête de félin ou de flamands roses, des ensembles léopards, des cuirs bruts, des plumes. Les couleurs sont vives, presque électriques et tranchent avec la sagesse des coupes. Référence ultime à la couturière : le « rose shoking », les homards et son visage, imprimé sur une longue robe en fin de défilé.
Pourquoi ? Rendre hommage à la couturière et redonner vie à une marque qui à, pendant quelques années, était laissée à l’abandon.
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