À la unesociété

Sexe et pouvoir: les relations qui ont fait l’histoire

« Everything in the world is about sex, except sex. Sex is about power. »

Cette citation que l’on doit au mythique Oscar Wilde, a été parfaitement illustrée dans la série américaine « House of Cards », si bien qu’elle en est presque devenue la devise. Les connaisseurs se souviendront sans doute du diabolique Franck Underwood, un astucieux manipulateur, qui est en quête permanente de pouvoir… et de sexe. Sans paraître cynique, j’aimerais faire remarquer que le personnage se fait bien plaisir avec toutes les femmes qu’il côtoie, tant avec la jeune journaliste Zoe, qu’avec sa femme Claire.

Mais si ce président fictif interprété par Kevin Spacey agit ainsi, ce n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une réalité un peu taboue. Car comment imaginer aujourd’hui la politique sans scandales, sans histoires d’infidélité conjugale et simplement sans sexe ? Sexe et pouvoir sont en effet indissociables : le journaliste Mokhtar Ben Barka ne manque pas de constater que les deux sont de même nature – il s’agit dans les deux cas d’une « affirmation obstinée de soi ». Les deux reposeraient sur une envie de domination de l’autre, une envie qui se concrétise lorsque l’on prend conscience du fait que l’on attire les femmes par sa simple fonction politique. D’autres, en revanche, considèrent que cette volonté de domination s’explique par une faible estime de soi. De fait, d’après la sexologue Catherine Solano, coucher avec un homme de pouvoir est avant tout très symbolique : cela montre que l’on a de la valeur. C’est un véritable cercle vertueux : vous avez du pouvoir, les femmes vous tournent autour, vous vous sentez encore plus puissant, encore plus de femmes vous tournent autour…

Les nombreuses aventures érotiques de Dominique Strauss Kahn, dont la libido incontrôlable a fait quelques dommages, montrent une fois de plus que les pulsions sexuelles sont beaucoup plus fortes que la normale chez les membres du gouvernement, et même chez tous les hommes liés d’une manière ou d’une autre au pouvoir. Par exemple, notre président actuel a également profité de son mandat pour se révéler en tant que véritable Don Juan, dompteur de ravissantes actrices et de journalistes…

Or les français ne sont pas ceux qui ont le plus « d’appétit » dans ce domaine : que dire de Kennedy, pour qui le sexe était une vraie addiction qui l’aidait à oublier ses problèmes d’Etat ? En même temps, personne n’était en mesure de résister à la belle Marylin. Ou que penser de la vie privée de Vladimir Poutine, qui après avoir envoyé sa femme au monastère (oui oui vous avez bien lu), a fait un enfant à une championne de gymnastique âgée de 24 ans. Bill Clinton, lui, s’est même attiré de graves ennuis à cause de sa relation avec Monica Lewinsky : lui seul a été capable de faire le choix entre sexe et pouvoir. Il a opté pour le sexe. Enfin, les frasques de l’ex président italien Silvio Berlusconi sont tout aussi célèbres : l’affaire des soirées « bunga bunga » a été, malheureusement pour lui, très médiatisée.

On peut ainsi s’apercevoir que cette tendance semble être assez universelle, et a toujours été d’actualité : l’Histoire a été marquée par de grands séducteurs comme Henri IV (!) dont les charmes sont bien connus à travers le nombre de maîtresses qu’il a possédées (près de 70 selon la légende), ou encore Louis XIV avec ses multiples favorites. Rien d’étonnant dans tout cela, puisque depuis le temps de César, les exploits guerriers des monarques s’accompagnaient inévitablement de conquêtes féminines : c’est ce qui a sans doute enraciné la tradition que l’on retrouve de nos jours.

Et les femmes dans tout ça ? Bien que présentes sur la scène politique, elles ne semblent pas faire du sexe leur obsession : leurs intrigues amoureuses étant plus discrètes, elles passent donc souvent inaperçues. Hormis quelques exemples tels qu’Elizabeth de Bavière ou l’impératrice Catherine II de Russie, les femmes qui accèdent au pouvoir ne font pas du sexe leur priorité et se concentrent sur des enjeux plus… essentiels. Aucune explication n’étant fournie pour justifier ce phénomène d’inégalité, le mystère demeure complet sur cette domination caricaturalement masculine. Ernesto Sabato disait « le sexe est une des formes primaires du pouvoir ». La réflexion reste ouverte.

Crédits photo de Une: http://www.nydailynews.com, Scott Shifrel, James Fanelli

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