Plusieurs mesures vont voir le jour afin de combattre les fraudeurs, surtout pour le réseau TER. Billets non compostés, amendes pas réglées, la SNCF passe à la vitesse supérieure pour lutter contre ce fléau.
300 millions d’euros. Voici le manque à gagner annuel de la SNCF. Une somme perdue par l’entreprise ferroviaire à cause de la hausse des fraudes. Le principal secteur victime de fraudes reste le TER. La SNCF décide donc de lutter face aux fraudeurs et souhaitent mettre en place quelques réformes. Ces nouveautés visent à diminuer de 35% les fraudes sur les lignes de la SNCF. Le premier objectif est de réduire la durée de validité des billets sans réservation. Ce sont donc bien les TER qui principalement visés et non les TGV.
Aujourd’hui, un billet sans réservation reste valable durant 61 jours. Beaucoup d’usagers profitent de cette longue durée de validité pour ne pas valider le billet tant qu’ils ne se retrouvent pas face à un contrôleur. Alors, pour réagir, la SNCF souhaite diminuer fortement la période de validité de ces billets TER. À partir du mois de juin, ils devraient n’être valables que durant sept jours.
L’autre cheval de bataille concerne le montant des amendes. La SNCF souhaite les augmenter, comme le confirme Alain Le Vern, le nouveau directeur général régions et Intercités : « Je souhaite que les amendes dépassent les 100 euros. » Une hausse qui serait radicale par rapport aux montants actuels. Aujourd’hui, un usager qui n’a pas validé son billet paye une amende de 25 euros. Mais si le fraudeur ne dispose pas du tout de billet, le montant est à la hauteur de 35 euros, seulement si le trajet ne dépasse pas 100 km. Si la distance du trajet dépasse 100 km, alors le fraudeur doit payer 25 euros en plus du prix initial du billet.
Lutte contre les amendes non payées
Cependant, faut-il encore que ces amendes soit réglées. Car seulement 11,6 % des PV donnés sur le réseau TER sont au final payés. La SNCF compte ainsi travailler de plus en plus avec la police et la justice, afin de retrouver les fraudeurs qui donnent, par exemple, de fausses adresses. Les contrôles à l’entrée des trains TER devraient aussi se multiplier. Pour aller plus loin, quelques nouveautés technologiques pourraient aider aux recherches, notamment avec l’installation de caméras sur le réseau TER afin de compter le nombre précis de voyageurs et repérer les habituels fraudeurs. Il va falloir attendre encore quelques mois pour voir ces nouveautés arriver, car toutes ces mesures devraient voir le jour à partir de la rentrée prochaine.