La chaîne de cafés américaine Starbucks va embaucher 10.000 réfugiés à travers le monde dans les cinq prochaines années, en réponse au décret anti-immigration controversé pris par Donald Trump.
Dans une lettre aux salariés, le patron de la chaîne de cafés Howard Schultz déclare qu’il fera tout ce qui est son pouvoir pour venir en aide aux employés concernés par le décret présidentiel. « Je vous écris aujourd’hui avec une grande inquiétude, le coeur gros et une promesse ferme ». Cette décision s’applique notamment pour les personnes ayant fui les guerres, les persécutions et les discriminations dans les 75 pays où est présent le groupe américain. Aux Etats-Unis, Starbucks va commencer par recruter les réfugiés ayant travaillé pour l’armée américaine, comme interprètes par exemple.
Starbucks, le café démocrate
Howard Schultz est un des rares PDG américains à parler publiquement et s’immiscer dans des débats politiques. Il a au fil des années toujours donné son avis sur les questions sociétales qui touchaient son pays. Howard Schultz a soutenu Hillary Clinton durant la campagne présidentielle. Véritable démocrate dans l’âme, il a toujours essayé d’insuffler sa vision du monde dans sa société. Farouchement opposé à Donald Trump, il ne s’est pas privé récemment pour soutenir le Mexique. « Il faut construire des ponts et non des murs avec le Mexique », déclare-t-il
Howard Schultz – DR
Starbucks va continuer à investir au Mexique, où il est propriétaire de 600 cafés et emploie 7.000 personnes. Cette opposition affirmée au Président républicain en pousse certains à penser qu’Howard Schultz pourrait briguer un mandat politique. On lui prête notamment l’intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Les entreprises américaines contre Trump
Starbucks n’est pas la seule enseigne à s’opposer à Trump. En quelques jours, des dizaines de multinationales ont fait part de leur souhait d’aider les réfugiés. Parmi elles, on peut citer Airbnb. Le service de location de logement propose un hébergement gratuit aux réfugiés et aux voyageurs bloqués dans les aéroports par les restrictions de la loi Trump. Lyft, le service de réservation de voitures sans chauffeur, a promis de donner 1 million de dollars à l’organisation de défense des droits civiques. Cette association a attaqué devant la justice américaine les restrictions liées à l’immigration.
De plus Elon Musk, le PDG de Tesla, a quant à lui demandé aux abonnés de son compte Twitter de lui faire des suggestions sur les amendements possibles au décret migratoire. Elon Musk fait partie du forum de grands patrons choisis par Donald Trump pour le conseiller sur sa politique économique. L’excentrique patron de Space X semble donc bien placé pour conseiller Donald Trump sur ses décisions.
Pour de nombreux internautes, ces multinationales qui s’opposent à Trump pour aider les réfugiés sonnent faux. Sur Twitter, les utilisateurs dénoncent de simples actions ne servant qu’à donner bonne conscience au patron.
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