Ce lundi, le conservateur Ulf Kristersson a été élu premier ministre de Suède. Mais qui est-il ?
Aux origines
Né à Lund, dans le sud de la Suède, Ulf Kristersson s’engage en politique dès ses années de lycée. A la fin de ses études en économie et administration, il devient à l’âge de 24 ans le dirigeant de la branche jeunesse du parti des Modérés (défendant une ligne libérale-conservatrice). Trois années plus tard, le jeune militant rentre au Riksdag (assemblée suédoise) en tant que suppléant. Faisant ses preuves, il y restera pendant six ans.
Sur le plan professionnel, Ulf Kristersson travaille en tant que consultant et devient directeur marketing. Parallèlement, il occupe des fonctions d’adjoint au maire de Strängnäs (commune située à l’est du pays, dont il deviendra ensuite maire). En 2006, il est nommé pour 4 ans responsable des affaires sociales de l’agglomération de Stockholm et deviendra dans la foulée ministre de la sécurité sociale sous le gouvernement de Fredrick Reinfeldt. Insatiable, il accède en 2017 à la tête du parti des Modérés, avant d’échouer l’année suivante aux élections législatives.
Un tournant politique pour la Suède
Après huit ans de gauche au pouvoir, le dirigeant conservateur a été élu lundi au Parlement, avec un soutien inédit au gouvernement de l’extrême droite des Démocrates de Suède (SD). Au total : 176 voix pour, 173 contre. Cette nomination marque une nouvelle ère politique pour le pays nordique. Aussi, la semaine dernière, une feuille de route de 62 pages a été présentée. Au programme : réduire l’immigration, lutter contre la criminalité et relancer l’énergie nucléaire.
Au premier semestre 2023, Ulf Kristersson devra assurer la présidence de l’Union Européenne. Sur les questions de politique intérieure, le nouveau chef de l’exécutif aura pour défi de composer avec un univers partisan morcelé. Enfin, l’épineuse question du processus d’adhésion de la Suède à l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord) constituera un enjeu majeur.