Azzedine Alaïa, couturier franco-tunisien, est mort le 18 novembre dernier. Pour lui rendre hommage, une exposition intitulée « Je suis Couturier » est ouverte depuis le 22 janvier au 18, rue de la Verrerie, où le créateur vécu, travailla et présenta ses collections.
Azzedine Alaïa, génie hors du commun et hors du temps. En témoigne les robes exposées qui datent de 1981 à 2017. En 35 ans, le nombre de tendances et de styles qui se sont succédés est impressionnant. Pourtant, ces modèles semblent sortir de la même collection. A tel point qu’il est très difficile, voire impossible, de leur donner une date. Des robes intemporelles donc.
C’est là la particularité d’Azzedine Alaïa : un couturier à la fois terriblement moderne et affranchi de toute tendance. Il ne suivait pas plus les influences propres à chaque époque que le timing imposé par l’univers de la mode. Ainsi, il ne présentait pas ses collections pendant les Fashion Weeks, ce qui lui permettait de garder une liberté totale dans son processus de création. De rester le seul maître de son œuvre.
Une trentaine de robes sont exposées. Toutes en noir et blanc, à deux ou trois exceptions près.
Car Azzedine Alaïa avait une affinité particulière pour la simplicité et le monochrome :
Couturier complet sachant coudre, dessiner, couper, ses créations sont à la fois intemporelles et d’une technicité incomparable. Un travail de sculpteur, qui s’inscrit dans la tradition des couturiers architectes, comme le furent Balanciaga, Vionet, Dior.
Une exposition amuse-bouche puisque bientôt sera créée la Fondation Azzedine Alaïa, qui mettra à l’honneur la mode et la culture dans son ensemble.
Info pratique :
18, rue de la Verrerie
Ouvert jusqu’au 10 juin.
Tarif étudiant : 2€. Plein tarif : 5€
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