1/ Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes de votre initiative ?
L’initiative MOBI 3D (Mobile & Object, a Bridge to Immersive 3D) résulte de la rencontre de deux start-up finistériennes, bookBeo, spécialisée dans la création d’applications de réalité augmentée, et E-Mage-In 3D, pionnière en France de l’objet imprimé en 3D (conception, transformation, fabrication).
La synergie des deux entreprises a donné naissance à un service inédit de scanne, de modélisation et de commande d’objets personnalisés imprimés en 3D. Si un objet du quotidien m’intéresse, je le scanne via l’application. J’accède alors immédiatement à des contenus multimédia, à des informations concernant le produit (créateur, constructeur, distribution…), à différents liens… et à service en ligne d’impression 3D. L’utilisateur peut alors personnaliser l’objet, le commander et le recevoir ensuite directement chez lui.
A noter en juin, suite à un appel à projets à destination des PME, MOBI 3D a été labellisé par le Pôle de compétitivité Images & Réseaux. Le consortium comprend bookBeo, E-Mage-In 3D et un laboratoire de recherche de Télécom Bretagne.
2/ Quels ont été les freins et les accélérateurs à son lancement ?
A vrai dire, il y a assez peu de freins. Depuis plusieurs années bookBeo a fait du lien réel/virtuel son univers de développement et a atteint un niveau technique qui est un réel avantage pour le projet, notamment sur la reconnaissance d’images, et E-Mage-In 3D maitrise également parfaitement son sujet.
Seule la reconnaissance de formes 3D est au stade du travail de laboratoire mais, avec la labellisation du projet nous espérons aboutir dans quelques mois à une application stabilisée.
3/Aujourd’hui, quels soutiens avez-vous besoin pour concrétiser votre projet ?
Les soutiens que nous recherchons sont essentiellement financiers. Il faut déclencher les décisions d’accélération du projet vers les organismes constitutionnels que sont les banques ou les fonds d’investissement.
Mais nous pensons aussi que le monde est en mutation profonde vers l’univers du numérique. Alors nous recherchons des chefs d’entreprise, des dirigeants inscrits dans des domaines plus conventionnels et qui seraient prêts à prendre des risques, à suivre leur instinct créatif pour accompagner une initiative très novatrice, au réel potentiel mondial. Nous avons déjà des résultats très prometteurs, le succès dépendra de la rapidité à déployer la solution, notamment face aux géants américains sur lesquels nous avons encore un peu d’avance.
Crédit photo Sylvie Beekandt