Une enquête de « Télérama » met en lumière le climat pesant qui règnerait dans les coulisses de la matinale de France 2 animé par Thomas Sotto. Stéphane Sitbon-Gomez, le directeur des antennes et des programmes de France Télévisions, s’est exprimé et assure qu’il prendra les mesures nécessaires.
Un climat tendu dans les coulisses de Télématin
C’est une enquête qui fait des remous dans les couloirs de « Télématin ». Mercredi 3 juillet, le magazine « Télérama » a publié une enquête sur la matinale de France 2, toujours au top des audiences, mais aux coulisses agitées. Valse des programmateurs, mal-être au travail, stress permanent… Un homme revient au centre des critiques des collaborateurs et ex-collaborateurs de l’émission interrogés : Thomas Sotto.
Celui qui anime l’émission depuis 2021, d’abord aux côtés de Julia Vignali puis de Marie Portolano, est mis en cause par plusieurs salariés et ex-salariés pour son « irrespect », « ses colères froides » ou encore ses « débriefs déglingue » après chaque émission. « On écoute l’empereur donner ses avis et tirer à boulets rouges, il humilie, c’est dégradant », confiait ainsi une cadre du programme. « Je n’ai jamais vu un animateur dont tout le monde avait aussi peur », ajoutait une ancienne collaboratrice de l’émission. « Thomas, c’est la parole divine. Ils sont té-ta-ni-sés devant lui », expliquait un membre de l’équipe actuelle, qui précisait qu’aucune décision n’est prise par les rédacteurs en chef « sans son accord ».
Thomas Sotto se défend
Des critiques qui ont « blessé » l’animateur, qui s’est défendu dans les colonnes de « Télérama ». « Est-ce que je mets de la pression sur les équipes ? Oui, sans doute, parce que cela fait partie de mon boulot », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant des « envies un peu trop sans limite, peut-être », notamment dans le choix des invités. « Je faisais des débriefs trop durs, je fais amende honorable, et j’ai corrigé le tir depuis deux ans », assurait-il également. « Télématin », c’est « beaucoup de pression, de fatigue, et peut-être chez certains un sentiment d’injustice, car personne ne démérite ». « Oui je peux être exigeant, de bonne ou de mauvaise humeur. Je suis très franc, je dis les choses les yeux dans les yeux », affirmait encore Thomas Sotto.
Stéphane Sitbon-Gomez réagit aux critiques
Un programme exigeant, c’est également l’une des explications avancées par Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des antennes et des programmes de France Télévisions. Interrogé par l’hebdomadaire sur le climat qui règne dans les coulisses de l’émission, le numéro 2 de France 2 a déclaré : « Télématin, c’est une des émissions les plus dures du PAF, par son horaire décalé et sa spécificité. On a fait bouger beaucoup de choses ces dernières années pour la renouveler. L’équipe a beaucoup porté. Nous avons aussi fait des erreurs, j’ai eu l’occasion de les reconnaître à plusieurs reprises et nous n’avons peut-être pas suffisamment entendu les alertes. »
Stéphane Sitbon-Gomez a insisté sur le fait que les problèmes soulevés dans l’enquête ne resteront pas sans réponse. « Nous prendrons les mesures nécessaires après avoir bien examiné les situations nouvelles. Notre exigence éditoriale ne nous exonère pas de responsabilités managériales », a-t-il assuré.
Un avenir incertain pour Thomas Sotto ?
La question qui se pose maintenant est de savoir si Thomas Sotto pourrait « perdre » sa place à la tête de « Télématin ». Avec des témoignages accablants de collaborateurs et d’anciens collaborateurs, la pression est forte sur la direction de France Télévisions pour prendre des mesures concrètes. Bien que Thomas Sotto ait exprimé des remords et assuré avoir changé son comportement, la décision finale pourrait dépendre de la capacité de la direction à apaiser le climat au sein de l’émission.
La situation actuelle à « Télématin » rappelle que derrière le succès des émissions de télévision, des tensions internes peuvent exister et avoir un impact profond sur les équipes. Le cas de Thomas Sotto met en lumière la difficulté de concilier exigences éditoriales et gestion humaine dans un environnement de haute pression. Le futur de « Télématin » et de son animateur vedette reste donc incertain, en attendant les décisions de la direction de France Télévisions. France Télévisions doit désormais trouver un équilibre entre exigences éditoriales et bien-être des employés pour garantir la pérennité de l’un de ses programmes phares.