Les adeptes du mythique jeu FIFA auront reconnu le clin d’œil dans le titre. Le groupe de média Webedia veut instaurer L’e-Sport dans le « game » télévisuel à l’image des Irlandais et de « GinX esport TV ». Si l’on se fie au Journal du Dimanche (JDD) qui révèle l’information, cela pourrait être une première en France.
L’E-Sport, c’est dans le jeu*
La démocratisation de L’e-Sport va-t-elle passer le grand cap en France ?
Pour rappel, l’e-Sport est le duel de joueurs, au niveau amateur ou professionnel, à travers une console de jeux, principalement la Playstation 4 de Sony et la Xbox One de Microsoft. L’e-Sport, autrement appelé sport numérique, va-t-il enfin disposer d’une offre étoffée à la télévision française comme les sports réels ? C’est en tout cas le souhait de Webedia qui espère lancer « ES1 ».
Il s’agit d’une chaîne qui a pour ambition de proposer un contenu 100 % e-Sport. Le groupe de Marc Ladreit de Lacharrière a d’ores et déjà soumis un dossier au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) qui n’a plus qu’à émettre un avis, favorable ou non. L’e-Sport est déjà produit par Webedia puis transmis à l’antenne par deux grands diffuseurs, BeIN Sport et Canal +. Cependant, le temps d’antenne alloué à cette pratique reste très modeste alors que le nombre d’adeptes s’envolent à travers le monde.
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Aujourd’hui, on compte environ un million et demi de pratiquants rien qu’en France. Les chances de voir cette chaîne s’immiscer sur la TNT restent relativement faibles. En revanche, en cas d’accord du CSA, « ES1 » pourrait être disponible sur les offres box des opérateurs internet. Aucune information n’a pour le moment filtré au sujet de la formule choisie par Webedia pour la distribution qui peut être totalement, partiellement ou pas du tout gratuite.
Une discipline massivement soutenue et lucrative
Si le projet de lancement venait à se concrétiser, l’offre de contenu d’actualité principalement offert par Internet pourrait se recomposer avec l’arrivé de la télévision sur ce créneau. Le groupe Webedia, propriétaire notamment du site de référence Jeuxvidéo.com veut asseoir encore un peu plus sa position sur le secteur de l’e-sport. Il faut savoir que le sport électronique est riche en contenus avec des championnats et des tournois réguliers.
Florent Houzot, directeur de la rédaction de BeIN Sports, explique à L’INA Global « dans la recherche de nouveaux programmes, d’innovation, pour essayer de toucher un maximum de nouveau public, et l’eSport rentrait complètement ». Tony Estanguet, coprésident du comité de candidature pour Paris2024 semble être sur la même longueur d’onde. Il s’est d’ailleurs prononcé en faveur de l’intronisation de certains jeux vidéos au Jeux olympiques (JO).
L’E-Sport : 470 millions d’euros dans le monde
Ce phénomène connaît une ascension fulgurante aux quatre coins du globe. En Chine, le sport électronique vient d’être inclus au JO d’hiver 2022, faisant office de démonstration. C’est également une discipline qui engrange et génère des sommes d’argent très importantes. Pour illustrer, de multiples tournois sont organisés aux États-Unis, avec à la clé pour le vainqueur, des « cashprice* » (prix* ndlr) pouvant grimper à plusieurs milliers de dollars.
La salle du Zenith de Paris pleine de fans et de joueurs pour le tournoi « League of Legends », en mai 2014. afp.com/Lionel Bonaventure
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Le ministère français de l’Économie avait commandé une enquête auprès du cabinet Deloitte. Celle-ci démontre que l’e-Sport a généré pas moins de 470 millions d’euros dans le monde en 2016. De plus, la France est plutôt bien dotée en termes de joueurs. En effet côté français, nous avons Bruce Grannec, multiples champions du Monde de FIFA et PES (jeux virtuels de football ndlr.). Ou encore Luffy, champion du Monde de Street Fighter (jeu de combat ndlr) pour ne citer qu’eux… De bons augures pour les tournois internationaux à venir !