France 2 a révélé hier que les terroristes visés par l’assaut du Raid à Saint-Denis projetaient d’attaquer l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et le centre commercial des Quatre temps à la Défense. Le ministère de l’Intérieur a cependant démenti l’information.
Le groupe France 2 s’est appuyé sur des sources policières pour révéler l’information mercredi 18 novembre. Selon ces sources, le groupe terroriste visé par l’assaut du Raid à Saint-Denis se préparait à commettre des attentats à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et au centre commercial des Quatre temps à la Défense.
« Tout laisse à penser que le commando pouvait passer à l’acte », a déclaré François Molins, procureur de Paris. Il s’agirait alors d’une 4ème équipe de terroristes, en plus des 3 autres qui ont commis les attentats du 13 novembre. L’assaut mené à Saint-Denis mercredi par les forces de police visait Abdelhamid Abaaoud, djihadiste belge, cerveau présumé des attentats.
Au moins deux terroristes ont été tués, dont une femme qui a actionné son gilet explosif. Le deuxième individu a été retrouvé le corps criblé de balles. Mais on ne sait pas si Abaaoud a été tué durant l’assaut tant l’opération a été un carnage. Des vérifications sont en cours pour déterminer si le djihadiste belge se trouvait dans l’appartement.
Mais l’intérieur a démenti l’information
Cependant, une source place Beauvau, interrogée par 20 minutes, a démenti le fait que les terroristes de Saint-Denis visés par l’assaut projetaient d’attaquer Roissy et les Quatre temps. Le parquet de Paris n’a, lui non plus, confirmé ce projet d’attentat. L’assaut visait donc seulement Abdelhamid Abaaoud.
Grâce à la « téléphonie », à la « surveillance » et aux « témoignages », les policiers disposaient d’éléments pouvant laisser croire qu’Abaaoud était « susceptible de se trouver dans un appartement », selon procureur de Paris.
Trois personnes ont été interpellées et gardées à vue puis deux autres interpellées « alors qu’elles étaient en train de se cacher dans les gravats », a précisé le procureur. Trois personnes ont été arrêtées à proximité sur la voie publique et placées en garde à vue. Il s’agit d’un homme qui a expliqué à l’AFP avoir hébergé deux personnes « qui venaient de Belgique », à la demande d’un ami, et d’une de ses connaissances.