Alors que HBO Max (Salto / TF1 en France) va proposer le Special Reunion dès aujourd’hui, on va voulu voir comment la jeune génération percevait le pilote de 2 sitcoms cultes longtemps après leur première diffusion, à savoir The Office et Friends.
Le pilote de The Office US (diffusion le 24 mars 2005 – par Oscar Wagner)
C’est The Office ? The Office (US) est l’adaptation américaine de la série britannique éponyme, créée par Ricky Gervais et Stephen Merchant. Les deux scénaristes sont également producteurs de la version américaine de la série. Le premier épisode de The Office pose les bases. Il faut dire que le cadre de la série n’a rien de compliqué : tout se passe (ou presque) dans les bureaux de Dunder Mifflin, une entreprise qui vend du papier aux professionnels. On suit la branche de Scranton, en Pennsylvanie aux États-Unis.
C’est l’excellent Steve Carrell qui incarne Michael Scott, directeur de la branche de Scranton. Ce dernier est persuadé d’être le meilleur boss au monde, grâce à son humour et à ses capacités intellectuelles qu’il juge hors du commun. On aperçoit également les autres personnages principaux, Pam Beesly la réceptionniste (Jenna Fischer) et les vendeurs Jim Halpert (John Krasinski) et Dwight Schrute (Rainn Wilson).
Le tour des bureaux est rythmé par l’arrivée de Jan Levinson-Gould (Melora Hardin), supérieure de Michael Scott. Elle lui annonce qu’il est possible que sa branche soit fermée, et que de nombreux licenciements soient à venir. Michael Scott fera de son mieux pour que ses employés gardent leur calme face à cette nouvelle. On assiste également au début de la rivalité entre Jim et Dwight, rythmé par les pranks de Jim pour pousser à bout son collègue.
Dès ce premier épisode, The Office se démarque des autres séries. On suit les personnages comme dans un documentaire, un mocumentary. La caméra fait partie intégrante de l’histoire et les acteurs n’hésitent pas à regarder directement les spectateurs à travers cette dernière. Entre les regards et les apartés face caméra où les personnages décrivent leur vie au travail, le lien avec le spectateur est créé.
La série présente un humour bien particulier, tant le spectateur ne sait pas s’il doit rire ou pleurer devant les aventures des employés de Dunder Mifflin. Si certaines scènes sont faites pour faire rire le spectateur parce qu’elles sont drôles, la plupart provoquent un rire nerveux, presque gêné. L’humour de la série est unique en son genre, c’est là toute la puissance de The Office, nous sommes dans les locaux aux côtés des employés au quotidien. À la pause-déjeuner ou durant les réunions, la caméra nous emmène partout dans la vie des employés.
C’est aussi ce qui fait toute la difficulté d’accrocher les spectateurs dès le premier épisode. La manière de filmer, le rapport des personnages à la caméra, la gêne constante dès que Michael Scott ouvre la bouche, toutes ces situations sont éprouvantes à regarder tant on les vit pour de vrai. Pourtant, une fois la première saison finie (elle ne dure que 6 épisodes), impossible de ne pas être entraîné par la suite, et ce jusqu’au dénouement de la série, après 9 saisons.
Le pilote de Friends (22 septembre 1994 – par Tom Kuntz)
Opening plus que chaleureux, sur le son de « I’ll be there for you ». On découvre les protagonistes de la série dansant et riant autour d’une fontaine. Dans ce premier épisode, on se donne rendez vous au café « Central Perk » dans le quartier de Greenwich Village à New York. Phoebe, Chandler, Ross, Monica et Joey sont ensembles pour prendre une tasse de café et partager des potins entre amis. D’un coup, une jeune femme tremblante entre en robe de mariée. C’est Rachel, une vieille amie de Monica qui s’est enfuie de son propre mariage. Ross, également, vit une peine de cœur et essaye de se remettre de son divorce. Ses amis lui assurent qu’il a d’autres « ice cream » (crèmes glacées) en faisant référence aux femmes et ils lui conseillent de « prendre une cuillère ». Ross va alors prendre son courage à deux mains et demander à Rachel un rencard.
Dans l’épisode « Celui qui déménage », on se familiarise facilement avec chacun des personnages et leur personnalité. Phoebe, interprétée par Lisa Kudrow, est la fille spirituelle et légère d’esprit du groupe. Le personnage de Monica, joué par Courteney Cox, est la grande sœur de Ross, responsable et mature. Son petit frère, interprété par David Schwimmer, est quant à lui assez tête en l’air. Joey est le tombeur de la série, interprété par Matt Leblanc. Son ami Chandler, joué par Matthew Perry, est le rigolo de la troupe, toujours prêt à dégainer ses blagues ou à raconter ses expériences douteuses. Rachel, la mariée désespérée à l’air aussi tête en l’air et spontanée, c’est peut-être pourquoi elle accepte un rendez-vous avec Ross!
Au bout de quelques minutes, on se sent à l’aise avec eux, comme si l’on retrouvait une bonne vieille bande d’amis de la fac. L’ambiance est chaleureuse et drôle, loin d’une série prise de tête. La série est rythmée par les musiques d’ambiance mélangées au rire des spectateurs. Les décors ne changent pas comme dans toutes sitcoms. On se contente des plans des immeubles new-yorkais, du fameux café « Central Perk » et des appartements des protagonistes. Peut-être que dans les épisodes suivants, le cadre changera quelque peu. Mais fort est à parier que l’on va beaucoup retrouver les personnages à leur QG, tasse en main.
Bien qu’à la fin de l’épisode, l’on ait envie de cliquer sur « épisode suivant », la série semble se cantonner à de l’humour enfantin. Quasiment abandonnés depuis, les rires du public sont perturbants quand on en a plus ou pas l’habitude. La série de Marta Kauffman et David Crane a pourtant séduit les téléspectateurs au fil des années et a produit 10 saisons. Les épisodes quant à eux font environ 20 minutes et se suivent facilement.
En résumé : une série américaine décontractée où l’on vit au sein du cercle d’amis, leurs aventures, leurs crises de rire et surtout, leur quotidien.