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Thévenoud: un de perdu, une majorité socialiste fragilisée à l’Assemblée ?

L’exclusion du Parti socialiste de l’ex-secrétaire d’État au commerce extérieur, Thomas Thévenoud, ce Mardi 9 septembre, n’est pas sans incidents pour la majorité socialiste à l’Assemblée Nationale.

Un départ non sans conséquences

Le député de Saône-et-Loire, Thomas Thévenoud, a souhaité conserver son siège dans l’hémicycle malgré la pression exercée sur lui par la classe politique. Si la réclamation de la tête du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a réussi à déloger du PS l’ex-secrétaire d’État, l’homme qui se décrit comme « ennuyé » par la paperasse administrative selon ses propos recueillis par la journaliste Apolline de Malherbe pour BFMtv ce soir, s’accroche à son siège de député à l’Assemblée Nationale.

L’ex-secrétaire d’État avait démissionné du Gouvernement la semaine dernière, aujourd’hui il remet sa carte PS sous la pression politique.

Thomas Thévenoud continuera, « pour l’instant », son mandat de député par souci de légitimité devant ses électeurs qui, selon lui, lui font toujours confiance. Toutefois, il siégera désormais en tant que député non inscrit. Le manque de clarté dans sa situation fiscale interdisait l’homme politique à conserver la carte de partisan socialiste.  En aucun cas le député n’est contraint de quitter son siège de représentant du peuple. Ce cas de figure connait d’ailleurs des précédents. L’ex-élue PS, Sylvie Andrieux, est député non inscrit depuis 2013 et sa condamnation pour détournement de fonds publics.

Celui qui avait été appelé à « tirer les conséquences en tant que député socialiste des révélations sur ses déclarations » par le patron du PS le Lundi 8 septembre, n’a donc pas l’intention de tirer les conséquences en tant que député non inscrit. Toutefois la réponse d’un homme qui se considère outrageusement visé, malgré sa volonté claire de réparer ses « omissions », dans le même entretien téléphonique n’est pas sans conséquences pour la majorité au pouvoir.

Une majorité « ric-rac » ?

Pointé du doigt par une grande partie de l'hémicycle, le député de Saône-et-Loire s'accroche à son mandat, "pour l'instant".

Pointé du doigt par une grande partie de l’hémicycle, le député de Saône-et-Loire s’accroche à son mandat, « pour l’instant ».

En cette période de grande tension politique autour du prochain vote de confiance, tout ce qui concerne l’avenir de la majorité présidentielle est un terrain glissant. Sans le député Thévenoud, le groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) ne compte plus que 289 membres. C’est le nombre qui correspond à la majorité absolue dans l’hémicycle. Autrement dit, la majorité ne disposerait d’aucune marge de manoeuvre. Cette situation fait suite à la dégringolade des effectifs socialistes depuis quelques années. Selon une courbe publiée par Le Monde sur sa page internet Les Décodeurs, on comptait 297 députés dans ce groupe en 2012.

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Arnaud Montebourg et Benoît Hamon avaient été remerciés du Gouvernement Valls après avoir affirmé leur désaccord avec la ligne politique choisie par le couple exécutif, faisant d'eux des "frondeurs" au sein du PS.

Arnaud Montebourg et Benoît Hamon avaient affirmé leur désaccord avec les choix politiques du couple exécutif, faisant d’eux des « frondeurs » au sein du PS.

La question immédiate qui se pose est la suivante. Quel sera le comportement des députés socialistes  « frondeurs »  au moment du vote ? Ce nouveau « coup dur » pour le Gouvernement, comme l’exprimait Najat Vallaud-Belkacem en début de semaine au sujet de l’affaire du député « éphémère », alimente le risque d’un scénario catastrophe pour la majorité présidentielle.

Mais le manque de constance de ces élus laisse à croire que rien n’est joué d’avance dans l’issue du vote qui aura lieu prochainement. De plus, Thomas Thévenoud a confié à la journaliste vouloir maintenir son vote en faveur de la confiance. Mais les plus dangereux sont-ils les plus bavards ? Reste l’écume après la première vague de révolte. Il existe beaucoup de divergences au sein même du PS.

Une chose est sûre, certains dirigeants politiques espèrent une dissolution de l’Assemblée Nationale comme Marine Le Pen qui s’exprimait à Fréjus Dimanche 7 septembre, dans un discours tenu à l’Université d’Été du Front National de la Jeunesse. La cohabitation, ce cas de figure exceptionnel qui, s’il venait à se présenter une nouvelle fois sous la Ve République, pourrait transformer l’Élysée en un colosse aux pieds et points liés.

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