Les Français établis hors de France vont élire désormais leurs nouveaux représentants : les conseillers consulaires. Dans cette actualité, Thibauld Quirion, ingénieur et entrepreneur en Argentine, est candidat en cinquième position sur la liste UDI de Michel Menini aux élections consulaires en Argentine. Il nous livre une interview sur sa candidature en abordant la mobilité et de l’expérience de vie à l’international des jeunes générations.
1 / Quel regard portez-vous sur la mobilité et l’expérience de vie à l’international des jeunes ?
Thibault Quirion: En une dizaine d’années les choses ont largement évolué. En effet, lorsque je suis sorti d’école d’ingénieurs il y a un peu plus d’une décennie, faire un stage à l’étranger ou profiter d’une année de césure pour voyager et se forger une expérience à l’international était quelque chose de rare et réservé à une poignée d’écoles de commerce de haut niveau. Aujourd’hui c’est devenu presque un passage obligé de tout étudiant. Que ce soit en Argentine ou aux Etats Unis, le nombre de jeune français à la recherche d’un stage dans les entreprises où j’ai travaillé est impressionnant. Les mentalités ont évolué et c’est tant mieux. Point intéressant, c’est que la majorité des jeunes que j’ai vu arriver dans ces 2 pays sont généralement libres de tous préjugés et donc plus à même de s’intégrer et d’ « absorber » au mieux les composantes de la culture locale.
2/ Comment et par quels nouveaux projets, les conseillers consulaires qui siégeront dans les conseils consulaires prévus par la loi du 22 juillet 2013 pourront permettre à la jeunesse d’être plus à l’aise avec le mot « Entreprendre » ?
Thibault Quirion : C’est grâce à une prise directe avec le terrain et une expérience in situ que les conseillers consulaires seront à même d’épauler les jeunes en leur faisant bénéficier de leur expérience et en faisant remonter plus efficacement vers l’Administration en France les réalités locales. Nombre de nos compatriotes ici en Argentine sont entrepreneurs, tout comme moi et je pense que c’est notre responsabilité de transmettre l’expérience acquise pour que les bonnes idées se concrétisent dans les meilleures conditions possibles. Il faut également que le Gouvernement oriente mieux les jeunes désireux d’entreprendre à l’étranger. Nous y veillerons.
3/ Quels sont les priorités de votre programme ?
Thibault Quirion : Notre programme est assez emblématique des préoccupations des français de l’étranger, sans oubliez nos compatriotes bi nationaux qui sont nés ici en Argentine. Les volets enseignement, social et emploi sont prioritaires car ils répondent à un vrai besoin notamment en ce qui concerne les bourses pour les écoles françaises d’Argentine, une meilleure connaissance des ressources sociales et des aides proposées localement par la République car beaucoup de nos compatriotes se sentent perdus et concernant l’emploi nous pensons qu’il ne faut plus avoir une vision « pays » mais régionale, c’est pourquoi nous voulons mettre en place un réseau d’emploi sur tout le sous-continent sud-américain. Bien sûr nous n’oublions pas la vie quotidienne en veillant à ce que le Consulat et la Culture française soient plus faciles d’accès pour tous.
4/ Quel regard portez-vous sur le fonctionnement du réseau diplomatique et consulaire français ?
Thibault Quirion : C’est un réseau efficace et fédérateur de la communauté française. Je parle d’expérience pour l’avoir côtoyé dans plusieurs pays. Il pourrait être facilement amélioré avec de la flexibilité et une plus grande proximité avec nos compatriotes bi nationaux. Je pense également qu’il pourrait mieux remonter les éléments de terrain vers l’Administration en France. J’en veux pour preuve les fameuses fiches pays du Quai d’Orsay que chacun peut consulter sur Internet et qui sont souvent très éloignées de notre quotidien local !