Le meurtrier présumé de la députée britannique Joe Cox a été arrêté par la police juste après l’agression. Il a 52 ans et s’appelle Thomas Mair. Selon les enquêteurs, l’homme aurait été proche de mouvances d’extrême droite.
Jeudi 16 juin 2016, la députée travailliste britannique Jo Cox a été assassinée dans sa circonscription de Bristall (nord de l’Angleterre). L’homme qui l’a tuée à l’arme à feu et à l’arme blanche a été arrêté de suite par la police. Il s’appelle Thomas Mair et est âgé de 52 ans. Décrit par ses voisins comme quelqu’un de solitaire et de serviable, l’homme entretenait pourtant des liens étroits avec des mouvances d’extrême droite.
Ce samedi, lorsqu’on lui a demandé de décliner son identité devant la juridiction londonienne, il a répondu : «Mon nom est mort aux traîtres, liberté pour la Grande-Bretagne». Au moment d’attaquer Jo Cox, il aurait crié « Britain first » (« Le Royaume-Uni d’abord »). Ces termes peuvent faire aussi référence à un parti d’extrême droite britannique qui compte 1,4 millions de sympathisants. Suite au meurtre, le parti en question a nié toute implication.
Le mobile du meurtre de Jo Cox serait selon toute vraisemblance politique, à moins d’une semaine du référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union Européenne. En effet, Jo Cox, députée travailliste élue il y a un an, était une fervente du maintien du royaume dans l’UE.
Néo-nazisme, suprémacisme blanc et magazines pro-apartheid
Selon l’association américaine Southern Poverty Law Center, des guides de fabrication d’armes à feu et d’explosifs ont été retrouvés au domicile de Thomas Mair par les enquêteurs. Ces guides ont été achetés auprès de National Alliance, une association néo-nazie basée aux Etats-Unis.
Mair aurait aussi été abonné au magazine d’un organisme pro-apartheid. La police enquête par ailleurs sur un groupe de suprémacistes blancs, National Action, qui milite pour la sortie de l’UE. Le groupe a en effet publiés des tweets à la gloire du tueur présumé. «Plus que 649 députés», disait l’un de ces tweets. Le frère de Thomas Mair a également dit de lui au Sun qu’il avait eu des antécédents de « troubles mentaux ». La police britannique se penche actuellement sur cet aspect.
Les hommages à Jo Cox ont eu lieu dans tout le Royaume-Uni. Le premier ministre David Cameron et le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn se sont rendus ensemble à Bristall. Une soirée de veillée a également été organisée devant le Palais de Westminster ainsi que dans d’autres villes du pays.