Vendredi soir dernier avait lieu la cérémonie de clôture du Tour Ticket for Change. Ce tour de 10 jours à travers la France vise à faire germer les projets socio-environnementaux de jeunes entrepreneurs sélectionnés par un concours. Au cours de ce tour, les heureux élus rencontrent une cinquantaine d’experts et d’entrepreneurs qui les accompagnent dans leur projet, de l’idée à la concrétisation. C’est donc autour de l’échange d’idées, de problèmes et de leurs résolutions, que Ticket for Change veut s’organiser.
C’est le projet qui cache des projets
Dans le but de faciliter les projets d’entreprises qui traitent les enjeux socio-environnementaux contemporains, et de démentir l’idée reçue selon laquelle il est difficile de viabiliser une entreprise éthique citoyenne, ou de concilier le business et le social. Sa particularité est d’intégrer la dimension personnelle du jeune entrepreneur, de garantir son épanouissement et par extension celui de son projet. De 20 à 53 ans, le programme brasse nombre de formations, avec une attention spéciale pour les étudiants en commerce et en communication qui ont à cœur d’humaniser leur avenir.
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C’est donc avec cette sorte de brainstorming national que le tour entend construire sa plus-valu. Lors de la cérémonie, l’écrivain Alexandre Jardin dira d’ailleurs que « La France a réglé tous ses problèmes à petite échelle, il faut l’étendre maintenant », par la pollinisation des idées.
Un champ d’idées en devenir
Sevrés d’optimisme, les jeunes ambitieux portent des projets variés, allant de « Mamie Régale », une entreprise qui emploie des seniors pour profiter de leur savoir culinaire tout en les faisant sortir de leur solitude en favorisant la sociabilité ; à « Green-minded », qui prend à bras le corps le problème de la pollution par les mégots et les chewing-gums et sa résolution par des moyens inventifs ; ou encore un service de troc pour étudiants dans les résidences U qui s’appuie sur les associations étudiantes pour créer des espaces de sociabilité.
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Une agriculture intensive pressée par le rythme contemporain
Ticket for Change encourage ainsi une approche anglo-saxonne du travail (par projet, en collaboration, alliant réseau et logistique), alimentée par le principe de l’accélération entrepreneuriale. Alors que le milieu de entrepreneuriat est régulé par la nécessité de viabiliser son modèle économique, il est souhaitable de bénéficier dès le commencement d’un réseau et d’un socle logistique. L’accélération consiste à lancer ces démarches, à les expérimenter et les optimiser pour préparer en amont la viabilisation de son modèle d’affaire. En gros, partir sur des bases saines.
En effet, ce programme vise à synthétiser l’apprentissage de entrepreneuriat, à « faire gagner 5 ans » (selon les mots d’un des collaborateurs) dans un milieu où le temps vaut son pesant d’or. Finalement, le credo de ce groupe de jeunes entrepreneurs est de répondre à une urgence sociale en décelant les opportunités économiques et les ressources nécessaires, et ce en travaillant ce qu’on pourrait appeler leur discernement entrepreneurial. Alors que les consommateurs sont de plus en plus mis en face de leurs responsabilités, certaines entreprises répondent à cette aspiration à l’éthique, certaines pour le label, d’autres par conviction.