Jeudi dernier, dans un collège toulousain, un élève de 5ème s’est fait roué de coups par des camarades. L’incident a eu lieu alors qu’il participait à un jeu tiré de la série Squid Game.
Depuis le succès de Squid Game sur la plateforme Netflix, l’Éducation Nationale s’inquiète de la montée des violences dans les établissements scolaires. Certains jeux pour enfants qui étaient, à la base, des simples jeux innocents se sont transformés en jeux violents. Et la série sud-coréenne y est bien pour quelque chose.
Violenté après avoir joué à 1,2,3 soleil
Jeudi 14 octobre, alors qu’ils profitaient de leur pause du midi, une bande de collégiens décide de jouer à 1,2,3 soleil. Jusque là, rien d’anormal. Cependant, l’un d’entre eux prend la décision de pimenter les règles en y ajoutant une dimension violente : « celui qui bouge, on le tabasse« . Une variante de la version présente dans la série Squid Game, dans laquelle les personnages meurent s’ils bougent.
Malheureusement, un élève de 5ème en a subi les conséquences. Ce dernier a été passé à tabac par ses camarades. « Mon fils a pris peur et a alors voulu arrêter de jouer. Pour ses camarades, il a bougé ! Ils se sont alors mis à lui courir après. Il s’est enfui, mais l’un de ses copains lui a fait un croche-patte dans un coin du collège. Une fois à terre, ils se sont tous mis à le taper à coups de pied au ventre et à la tête » raconte la mère de l’adolescent à France 3 Occitanie.
Une plainte a été déposée
Pour éviter que cela ne se reproduise, la maman du collégien a décidé de porter plainte pour « violences aggravées » dans un commissariat de Toulouse. Cette dernière, encore sous le choc, s’inquiète de la tournure qu’aurait pu prendre la situation : « Je suis très choquée par cette banalisation de la violence. Les coups reçus par mon enfant auraient pu être dramatiques, selon le médecin qui l’a ausculté le jour même. Il a encore mal au ventre et ne mange plus depuis l’agression. Il ne va pas bien« .
En effet, ce n’est pas le seul cas en France. Plusieurs cas de violences similaires ont été remarqués par des chefs d’établissements et professeurs dans les écoles primaires et les collèges. Jean Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation a appelé mardi dernier à une « responsabilité collective« . « Il s’agit de jeux qui ensuite ont une influence sur la cour de récréation en termes de jeux dangereux (…) Nous avons alerté à la fois les directeurs d’écoles et les principaux de collèges sur ces phénomènes-là de façon à ce qu’il y ait une attention » a-t-il poursuivi.