La série inspirée de faits réels « Tout pour Agnès » retrace le drame de la mort d’Agnès Le Roux. Au cœur de cette affaire, la « guerre des casinos » est un élément majeur du récit.
Agnès Le Roux a disparu le week-end de Toussaint 1977. Elle demeure toujours introuvable à ce jour. Alors âgée de 29 ans, Agnès Le Roux est héritière du Palais de la Méditerranée. Ce casino niçois, était au centre des attentions et surtout de la sanglante guerre des casinos. L’enquête avait à l’époque désigné son amant, Maurice Agnelet comme principal suspect. En 1983, il est arrêté et deux ans plus tard, il bénéficie d’un non-lieu sur l’aspect criminel. En 2014, il est de retour aux assises et cette fois-ci il est jugé coupable et condamné à 20 ans de prison. D’autres pistes existent, mais les autorités ne les ont pas approfondi. Parmi ces thèses, il y a notamment le suicide et cette fameuse « guerre des casinos ».
Un conflit d’héritage
La guerre des casinos tourne autour du Palais de la Méditerranée. Le grand complexe de Nice, est alors la propriété de Henri Le Roux. Mais lors de son décès en 1967, il revient à la famille, Renée Le Roux sa veuve, et les quatre enfants Patricia, Catherine, Jean-Charles et Agnès. Mais, ils sont beaucoup à convoiter le business des casinos.
Agnès Le Roux alors en conflit avec sa mère décide de revendre ses parts. Elle les vend pour 3 millions de Francs à Jean-Dominique Fratoni, patron du casino rival, le Rhul. Cette vente s’effectue par l’intermédiaire de son amant de l’époque, Maurice Agnelet. L’argent est alors transféré sur un compte joint. Mais Agnès avait promis ses parts à sa mère, Renée Le Roux. En réponse, Mme Le Roux parvient à faire geler la transaction. Ce qui contrarie et met en échec Fratoni qui convoitait le casino.
Mais l’argent est transféré vers un autre compte au seul nom de Maurice Agnelet. En 1985, lors de son premier procès, Maurice Agnelet, est acquitté du meurtre mais il est rendu coupable de graves manquements aux règles de sa profession d’avocat.
Une guerre sanglante
Mais dans l’environnement azuréen, Jean-Dominique Fratoni n’est pas le seul intéressé par le Casino. La mafia local n’y est pas indifférente. Parmi eux, des criminels comme Gaëtan Zampa, dit Tany, ou le parrain Jacky Imbert comptent bien rafler une part du business. Ces intentions vont entraîner cette « guerre des casinos » qui sera ponctuée de dizaines de morts violentes. En février 1977, Jacky Imbert est criblé de balles mais s’en sortira. Un peu plus tard dans l’année, c’est un associé de Fratoni qui sera exécuté à Nice.
Il est probable que la mort d’Agnès Le Roux soit une victime collatérale de ce conflit. Dans le livre Une femme face à la mafia, dont elle est l’autrice, Renée Le Roux écrit : « Agnès, dans quel guêpier as-tu plongé la main ?« .