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Trois jeunes français sur quatre profondément choqués par « l’argent de poche des députés »

Le contraste entre les premières semaines écoulées et le lancement des chantiers législatifs de la nouvelle législature érode profondément la crédibilité du Palais Bourbon auprès des jeunes. L’Assemblée nationale serait-elle devenue le repaire de « l’argent sale » ? Si l’odeur de la corruption reste un débat ancien, les passions se déchaînent pour condamner les pratiques de cette « clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de porte-serviettes arrivistes se ruant à l’usurpation en même temps qu’à la servitude » pour reprendre la formule du Général de Gaulle .

La fondation IFRAP offre une excellente mise en contextualisation du manque de transparence que la majorité à l’Assemblée nationale entend soigneusement mettre sous silence.

L’amendement Courson, un combat pour la transparence de la vie publique

A l’occasion de l’examen par la commission des finances de l’Assemblée nationale, du second projet de loi de finances rectificative pour 2012 (collectif budgétaire n°2), le député Charles de Courson a déposé un amendement (CF 244) [1] visant à rendre imposable la « part de cette indemnité de frais de mandat non utilisée à des fins professionnelles », en considérant que du point de vue fiscal, il s’agissait alors d’un revenu imposable et en conséquence rentrant dans l’assiette de l’impôt sur le revenu. Pour rappel, l’IRFM s’élève à 6412 euros par mois et a pour vocation de permettre aux députés « de faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l’Assemblée ». Elle est distincte de l’indemnité parlementaire (7100,15 euros brut par mois) et de l’enveloppe dédiée à la rémunération des collaborateurs (9138 euros par mois). Cette proposition a pour le moment été repoussée en commission et en séance.

Un débat qui reste caduc

On peut s’étonner de l’attitude démagogique de la gauche plurielle qui feint d’adopter une posture responsable sur ce sujet. En coulisses, les groupes politiques se sont mis d’un commun accord pour « enterrer » l’amendement Courson trop gênant, à commencer par une alliance sournoise entre le groupe socialiste et radical et le groupe les verts qui siègent dans l’hémicycle. Aux yeux de l’opinion publique, cette posture est désastreuse. De nombreux jeunes journalistes et blogueurs dénoncent avec acidité la Ayrault Comedy, alchimie étonnante entre une gauche bling-bling, moralisatrice et bien dans ses pompes et un autre visage illustré par des non-dits, coups-bas et supercheries.

La jeunesse se prépare à manifester son désaccord

Plusieurs réseaux Jeunesse organisent déjà la riposte. Des débats agités s’improvisent ponctuellement devant l’entrée des lycées et des universités pourtant fermés pendant la période de juillet. Le break estival ne freine en rien d’effervescence de ces collectifs d’étudiants qui entendent dénoncer cette pratique et préparer quelques actions « coups de poing » à la Rentrée. Affaire à suivre !

 

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