Les Etats-Unis ont frappé pour la première fois le régime de Bachar al-Assad la semaine dernière après l’attaque chimique qui a fait 87 morts. Donald Trump a déclaré mercredi qu’il était « temps de mettre fin à cette guerre civile brutale » en Syrie.
Trump qualifie Assad de « boucher »
Lors d’une conférence de presse à la Maison blanche, le président américain a déclaré qu’il était « temps de mettre fin à cette guerre civile brutale, de vaincre les terroristes et de permettre aux réfugiés de revenir chez eux » en Syrie. Il a également qualifié de « boucher » le président syrien Bachar al-Assad accusé par les pays occidentaux d’être à l’origine de l’attaque chimique du 4 avril à Khan Cheikhoun, qui a fait 87 morts.
« Des jeunes enfants qui meurent. Des bébés qui meurent. Des pères qui tiennent leurs enfants morts dans leurs bras. Des enfants morts. Il n’y a pas pire à voir et ça ne devrait pas être permis. C’est un boucher. C’est un boucher. C’est pourquoi nous devions faire quelque chose à cet égard, » a-t-il déclaré pour justifier les frappes américaines qui ont visé la Syrie la semaine dernière.
« Nous devons travailler ensemble pour résoudre la catastrophe qui a lieu actuellement en Syrie, » a ajouté Donald Trump pendant la conférence au côté du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. Il a remercié les pays de l’Alliance transatlantique pour leur condamnation de l’attaque chimique.
La Russie au courant de l’attaque chimique ?
La Russie, alliée du régime syrien, était possiblement au courant de l’attaque chimique, selon Donald Trump. « C’est certainement possible, c’est hautement improbable, et je sais qu’ils enquêtent à ce propos actuellement. J’aimerais pouvoir dire que [les Russes] ne savaient pas, mais ils ont pu certainement savoir. Ils étaient là-bas, » a-t-il expliqué. Il a indiqué que le Pentagone était en train d’examiner cette possibilité.
Malgré une rencontre glaciale à Moscou entre le ministre américain des Affaires étrangères Rex Tillerson et son homologue russe Sergueï Lavrov, Donald Trump a indiqué qu’il souhaite que les Etats-Unis et la Russie s’entendent. « Ce serait merveilleux (…) si l’Otan et notre pays pouvaient s’entendre avec la Russie, » a-t-il déclaré. D’après lui, les relations entre les deux pays sont actuellement « au plus bas. »
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La Russie pose un 8e veto à l’ONU
Avant la conférence de presse du président américain, la Russie a posé son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité, bloquant ainsi toute action de l’ONU contre la Syrie. Cette résolution avait été proposée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni suite à l’attaque chimique présumée.
Elle visait à demander la coopération du régime de Bachar al-Assad dans l’enquête, en fournissant les détails des activités militaires de l’armée syrienne le jour de l’attaque, les noms des commandants des escadrons aériens et l’accès aux bases aériennes pour les enquêteurs de l’ONU. « Le résultat était pré-déterminé parce que nous avons constamment exprimé notre désaccord catégorique avec le contenu de ce document, » a commenté l’ambassadeur adjoint de la Russie à l’ONU, Vladimir Safronkov.
La France et le Royaume-Uni ont tous deux exprimé leur consternation face au veto de la Russie. Selon François Hollande, la Russie a pris « une lourde responsabilité » en opposant son veto. « Cela met la Russie du mauvais côté de cette discussion, » a quant à lui déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson.