Le candidat républicain à la Maison Blanche a longuement réagi sur les attaques à la bombe à New York et au New Jersey du 17 septembre sur la chaîne Fox News. Une nouvelle occasion pour lui de partager ses idées sur l’immigration, la politique extérieure au Moyen-Orient, et de critiquer son adversaire Hillary Clinton.
« Notre pays est devenu faible […] nous devons arrêter cela ». Cela, c’est l’immigration aux Etats-Unis, l’un des principaux sujets qui animent Donald Trump depuis le début de sa campagne.
Invité à s’exprimer sur Fox News le lundi 19 septembre, soit deux jours après l’attaque à la bombe qui a fait 29 blessés dans les rues de New York, le milliardaire a remis sur le tapis ses intentions de réduire considérablement l’immigration s’il vient à gagner l’élection présidentielle. « Obama laisse de plus en plus de personnes venir. […] Nos dirigeants sont stupides ».
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Outre le fait de pouvoir revenir sur une partie de son programme, la tribune que lui offre Fox News lui donne une nouvelle occasion de tacler son adversaire démocrate. Il commence par préciser qu’Hillary Clinton voulait ouvrir davantage l’immigration que son prédécesseur, ce qui est, pour lui, la source des problèmes sécuritaires aux Etats-Unis, avec l’envoi de troupes en Irak en 2003. Il poursuit d’ailleurs en explicitant que la hausse de l’insécurité « a été amorcée par Hillary Clinton quand elle a décidé d’aller en Irak ». Cependant, lorsque l’un des journalistes de Fox News lui demande ce qu’il ferait face à la multiplication des attaques aux Etats-Unis, il ne dit pas clairement qu’il est contre le fait d’envoyer des troupes en Syrie et en Irak pour combattre l’organisation Etat Islamique.
«Être coriace »
Pendant son intervention, Donald Trump a également fait part de sa volonté d’instaurer le contrôle au faciès à l’échelle du pays, en visant particulièrement les musulmans. Pour étayer ses propos, il prend l’exemple d’Israël qui applique le contrôle au faciès envers les musulmans et qui ont, pour lui, « fait du très bon travail ». Au passage, il critique une nouvelle fois l’administration Obama : « ils essayent de faire du politiquement correct, mais la situation ne peut qu’empirer ».
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En annonçant des mesures aussi radicales que l’envoi de troupes au sol au Moyen-Orient et le profilage racial, il expose clairement sa ligne politique. «Nous devons être coriace, nous devons diriger pour une fois », a-t-il ajouté. Il se place donc en opposition de tout ce qui a été fait auparavant, et veut incarner le changement. Une technique qui semble marcher, puisqu’il recueille 41,8% d’intentions de vote dans les sondages, et talonne l’ancienne première dame qui est donnée gagnante avec 45,9% des voix.