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La Tunisie accueille enfin sa police de l’environnement

La Tunisie accueille enfin sa police de l'environnement

Prévues en début d’année, ces forces de l’ordre ont officiellement été investies hier à l’occasion d’une cérémonie. Cette police sera chargée de lutter contre la prolifération de déchets dans le pays.

 

La Tunisie est enfin prête à lutter contre un crime majeur qui sévit dans le pays depuis plusieurs années. Depuis la révolution de 2011, les déchets ne cessent de s’accumuler dans les rues, que ce soit en ville ou en campagne.

 

Une nouvelle police pour lutter contre les déchets

Cette police environnementale est donc entrée officiellement hier, à l’occasion d’une cérémonie en présence du chef du gouvernement Youssef Chahed. Après un retard enregistré pour des raisons organisationnelles et logistiques, cette nouvelle force de l’ordre est bel et bien opérationnelle.

Prévue pour le premier trimestre 2017, elle avait été reportée par le ministère des affaires locales et de l’environnement afin d’assurer la formation nécessaire de 300 agents, d’installer des conteneurs et d’équiper les voitures mises à leurs dispositions pour assurer leurs missions.

Maintenant que la cérémonie est placée, il ne reste plus qu’à répartir ces agents sur le territoire. Ces agents seront ainsi envoyés dans 34 municipalités du Grand Tunis, 20 municipalités dans les chefs-lieux des gouvernorats et 20 autres municipalités à forte densité de population et à vocation touristique, soit dans un total de 74 municipalités du pays.

 

La Tunisie accueille enfin sa police de l'environnement

Des milliers de déchets qui remplissent les rues… une scène devenue habituelle en Tunisie.

 

La Tunisie s’investit dans la lutte

Placés sous l’autorité des municipalités et du ministère de l’Environnement, ces nouveaux agents environnementaux sont donc prêts à lutter contre la prolifération de déchets dans le pays.

Cette situation est notamment due à l’effacement des municipalités sur la question, ainsi qu’un manque d’équipements, de centres de traitement et de décharges. Pour beaucoup, cette prolifération s’explique aussi par un certain incivisme et une absence de conscience environnementale chez les citoyens.

Pendant un mois, la police environnementale sera donc chargée de sensibiliser la population. Ensuite, ces nouveaux policiers feront régner leur loi. Jeter ses ordures en dehors des bennes et brûler ses déchets sera en effet passible d’une contravention allant de 40 à 60 dinars (14,5 à 21 euros). Les délits seront eux punis d’amendes allant de 300 à 1.000 dinars (109 à 363 euros). On parle même de peines de prison en cas de mise en danger de la santé publique.

 

 

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