Huit semaines après l’appel lancé par Jean-François Copé aux adhérents de l’UMP, la dette des comptes de campagne est enfin comblée. L’occasion pour nous de nous pencher sur les principales dépenses du parti d’opposition.
Ils étaient plus de 100.000 à avoir participé à ce gigantesque « Sarkothon ». Hier au Touquet, Jean-François Copé leur a fièrement annoncé que les 11 millions d’euros nécessaires à l’UMP avaient été soldé. Celui qui, début juillet, avait appelé adhérents et non-adhérents à participé à l’effort financier s’est réjoui de cette réussite sur son compte Twitter « Nous avons réalisé la plus grande collecte de la Vème République, et c’est fait : nous avons atteint les 11 millions ». Cependant l’heure est à la restriction budgétaire et à la réduction des dépenses. Car l’UMP contracte encore aujourd’hui une dette abyssale de 44 millions d’euros. Focus sur les dépenses les plus importantes du premier parti de droite.
Le meeting de Villepinte
Coût final : 3.000.000 €
Explication : Nous sommes le 11 mars 2012 en plein campagne électorale. Sarkozy lance son thème de « La France forte ». Ce meeting était censé lancé la course à l’Elysée pour Nicolas Sarkozy. Au final il aura coûté plus de trois millions d’euros. La moitié intégrée dans les comptes de campagne de l’ex-chef de l’Etat, l’autre réglée par l’UMP. Sarkozy devra s’acquitter de la somme de 1.063.865 €.
Le site de la campagne électorale
Coût final : 175.000 €
Explication : Le site « LaFranceForte.fr » devait également être partagé par le candidat et son parti. Cependant, après calcul le Conseil Constitutionnel affirme que Sarkozy aurait payé 20 % de la construction du site au lieu des 50 % prévu.
Le discours à Toulon
Coût final : 155.000
Explication : Le 1er décembre 2011, Nicolas Sarkozy se tient à Toulon pour un discours devant de nombreux adhérents et sympathisants et où l’UMP est impliqué de manière importante. Il le termine en annonçant sa candidature à la présidence. Le financement de ce discours ne relèvera pas du mandat du chef de l’Etat et devra être réglé par le candidat lui-même.
Les études de Giacometti
Coût final : 128.000 €
Explication : Entre février et juin 2012, l’UMP fait appel à Pierre Giacometti pour analyser les sondages. Le Conseil Constitutionnel ne valide cependant pas ces dépenses, estimant « qu’aucune justification probante » n’est donnée dans le partage entre l’UMP et le candidat sortant.
Le magazine de l’UMP
Coût final : 70.000 €
Explication : Ce numéro spécial titré « 5 ans d’action au service des français » avait été financé entièrement par l’UMP. Il fut réalisé à plus de 500.000 exemplaires.
Crédits photo : AFP