Les premiers résultats du nouveau traitement développé par Toyama Chemical contre Ebola viennent de tomber. Le favipiravir réduirait ainsi la mortalité chez les adultes et les adolescents contaminés par le virus. Initialement développé pour lutter contre la grippe, le favipiravir à haute dose permet de conjurer le développement de la maladie dans l’organisme à condition que la charge virale de l’individu ne soit pas trop haute.
Premier pas vers la guérison dans la lutte contre le virus Ebola qui a décimé et mis sous pression une grande partie de la population d’Afrique de l’ouest ces derniers mois. Selon des informations transmises à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le favipiravir (commercialisé sous le nom d’Avigan) permettrait de réduire de 50% la mortalité engendrée par le virus.
Initialement prévu pour lutter contre la grippe, le favipiravir développé par Toyama Chemical permettrait, à de fortes doses, d’endiguer la progression du virus dans l’organisme. Le principal facteur de modulation étant la charge virale de l’individu, il est donc nécessaire que les personnes contaminées se fassent soigner et entament le traitement rapidement après que l’infection ait été détecté.
Pour aider à cela le professeur Delfraissy, coordinateur français de la lutte contre Ebola, indique qu’il faudra trouver des solutions pour que les malades soient rapprochés des zones de traitement. Actuellement sur place aux côtés du professeur Yves Lévy, président de l’Inserm (institut national de la santé et de la recherche médicale), le professeur Delfraissy s’entretient actuellement avec les autorités guinéennes pour constater et commenter le résultat des tests ainsi que les solutions qui seront développé dans un futur proche
Des foyers infectieux
Après avoir connu une baisse significative vers la mi-janvier, les cas de contaminations sont remontés de manière exponentielle au début du mois de février, surtout dans le pays le plus touché à savoir la Sierra Leone.
Pour le chef des opérations anti-Ebola de l’OMS, cette crise virale ne s’achèvera qu’après une absence de plus 40 jours consécutifs dans les pays touchés par le virus. Ce qui inquiète fortement les autorités sanitaires, vu que la saison des pluies risque potentiellement d’isoler certaines zones des pays en question.