L’Union des Démocrates Musulmans de France, nouveau parti politique qui a agité la classe politique la semaine dernière, avait annoncé qu’il y aurait 7 à 8 candidats étiquetés aux départementales de mars 2015. Finalement il n’y en aura qu’un seul.
Sur les sept à huit annoncés, seul la candidate de Marseille étiquetée à l’UDMF sera effectivement dans la course aux départementales de mars 2015. Il s’avère que la polémique autour de ce petit parti a fait fuit les mécènes et surtout les candidats potentiels.
En effet, des hommes et femmes politiques de tous les bords politiques ont réagi à la présentation aux élections de candidats de ce parti musulman. Louis Aliot (vice-président du Front National) considère que ce parti a « base communautariste contraire, selon lui, à l’unité et l’indivisibilité de la République » tandis que Steeve Briois, maire FN d’Hénin-Beaumont est « profondément choqué et abasourdi » pour ce qu’il estime être « attaque aux fondements même d’une république laïque ».
Même son de cloche du côté du SIEL (un parti proche du FN) et de son président Karim Ouchikh qui est « hostile, par principe, à tout parti politique à vocation confessionnelle« . Si Nicolas Dupont-Aignan n’est pas opposé à l’existence de ce parti, il y voit « une catastrophe, ajoute le député de l’Essonne, pour les Français musulmans qui, pour moi, sont Français avant d’être musulmans« . A l’inverse, Malek Boutih, le député socialiste de l’Essonne, « cela n’appelle aucun commentaire car ce n’est pas gênant« , il met en avant le droit et la démocratie, « tant qu’on est dans les lois républicaines, on a le droit de faire ce que l’on veut« .
Un seul candidat UDMF finalement à cause de la polémique autour du parti.
Le fondateur du mouvement musulman, Najib Azergui, interrogé par le Parisien, a confié que le seul candidat se présentera à Marseille « où la dynamique est énorme« . « On ne rentre plus dans nos frais. Nous avions calculé qu’il fallait entre 11.000 et 25.000 euros selon la région pour financer une candidature aux départementales. Rien qu’à Bobigny (Seine-Saint-Denis) notre estimation avoisinait les 17.000 euros » a concédé Najib Azergui.
Si le fondateur précise qu’il avait préparé les « équipes à ce genre de choses mais, face aux pressions de l’extérieur ou des proches, certains ont préféré arrêter« . C’est notamment le cas à Lyon où le représentant local a quitté la formation politique ou encore dans les Hauts-de-Seine (à Bagneux) où le candidat a annoncé le retrait de sa candidature.
Un motif de satisfaction, tout de même, pour Najib Azergui. Bien qu’il soit « déçu lorsqu’on est un nouveau parti comme le nôtre« , il se réjouit du nombre de nouveaux adhérents. Plus de 800 en quelques jours qui monte le total à 1700.