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Un tryptique de Banksy vendu aux enchères au profit d’un hôpital pour enfants

Ce mardi, un tryptique du street-artist Banksy, composé de trois peintures à l’huile et nommé « Vue de la mer Méditerranée, 2017 » a été mis en vente aux enchères. L’oeuvre met en lumière la crise migratoire frappant l’Europe, et l’argent de sa vente reviendra à un hôpital de Bethléem, en Cisjordanie.

Le street-artist le plus connu mais également le plus mystérieux du monde est de retour dans les salles de vente aux enchères. Banksy a mis en vente ce mardi 28 juillet un tryptique de peintures à l’huile qui composent « Vue de la mer Méditerranée, 2017« , une réponse à la crise migratoire qui frappe l’Europe depuis les années 2010. La maison d’enchères londonienne Sotheby’s, chargée de la vente a indiqué que l’argent récolté reviendra à hôpital pour enfants de la ville de Bethléem, en Cisjordanie, notamment pour financer une nouvelle unité de prise en charge des AVC, et l’achat de nouveaux équipements pour la rééducation. L’œuvre en question est évaluée à 1,5 million de dollars (soit un peu moins de 1,3 million d’euros).

Portrait de Steve Jobs, fils d’immigré syrien, sur le mur du camp de réfugiés de Calais / PHILIPPE HUGUEN/AFP

La crise migratoire et le conflit israélo-palestinien, causes récurrentes chez Banksy

« Vue de la mer Méditérannée, 2017 » s’inscrit comme une réponse de Banksy au sujet de la crise migratoire. Sur les trois tableaux, on peut voir une mer Méditerranée déchaînée, et de nombreux gilets et bouées de sauvetage orange échoués sur la plage. Une allusion directe aux vies perdues en mer. Très engagé sur de multiples sujet, l’artiste dont le visage est encore inconnu du public avait déjà évoqué la question de l’immigration en représentant à la Biennale de Venise un enfant en gilet de sauvetage tenant une fusée de détresse rose, ou un portrait de Steve Jobs, fils d’immigré syrien, sur le mur du camp de réfugiés de Calais. Une cause importante donc pourartiste britannique, tout comme celle de la Palestine. Il est notamment l’auteur de nombreux graffitis et pochoirs sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie, et avait ouvert un hôtel, le Walled Off, en 2017 dont toutes les fenêtres donnaient sur le mur de séparation et où les chambres dénonçaient le conflit israélo-palestinien.

Walled Off Hotel, près du mur de séparation à Bethléem-AFP/HAZEM BADER

CREDIT PHOTO : (GUY BELL/SHUTTERSTOCK/SIPA / SHUTTERSTOCK)

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