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Une douzaine de produits cachent de la viande dans leurs ingrédients

L’ONG Foodwatch dénonce, jeudi 20 septembre, une douzaine de produits de grandes marques qui « cachent » de la viande. La faute à un étiquetage obscur ou incomplet.

Du porc dans les bonbons, du bœuf dans les yaourts ou encore des insectes dans la glace. C’est le résultat d’une enquête de l’ONG Foodwatch sur des produits de grandes marques. Certains se sont habitués à lire avec attention la composition des produits qu’ils achètent. Que ce soit pour des allergies, par conviction, comme pour les végans, ou encore par interdits religieux, ils sont obligés de se renseigner sur la composition de leur nourriture. Or, même en faisant attention, certains ingrédients à base de viande peuvent leur passer sous le nez.

Du porc dans les Chamallows

Les « Paniers de Yoplait 0% » au goût fraise, framboise ou cerise sont, en partie, composés de « gélatine » comme indiqué sur la liste des ingrédients. Ce que cette liste ne précise pas, c’est que cette gélatine est faîte à base de bœuf.  Foodwatch a lancé un pétition contre Yoplait pour que la marque « renseigne la vérité en toutes lettres sur les emballages. »

Mais ce produit n’est pas le seul a ne pas expliciter ses origines animales. Peut-être plus grave, est la gélatine de porc, présente dans « L’authentique petit ourson guimauve » de Cémoi et les « Chamallows » de Haribo. Sans préciser l’origine de la gélatine, des juifs ou des musulmans pourraient manger des produits interdits par leurs religions.

Des insectes dans la glace

Aussi, on retrouve du shellac, une résine produite par les insectes dans plusieurs produits. « La glace Façon glacier, fraise et morceaux de meringue » de Carte d’Or l’écrit bien sur son étiquette, mais sans préciser ce que « shellac » signifie. Or la signification du mot est largement inconnue du public. Les pommes Fuji en contiennent aussi, mais ce n’est précisé nul part, car ces précisions ne sont pas obligatoires sur les fruits. Sur une boisson « L’Orangina rouge », il est bien écrit que du « carmins et acide carminique » fait partie de la recette. Mais peu savent que le carmin est fait à partir d’un insecte du nom de cochenille.

Foodwatch met également en lumière la présure. Il s’agit d’une enzyme provenant de l’estomac de veaux abattus avant sevrage. L’ONG met en avant le comté AOP U bio de Système U sur ce point, mais de nombreux autres fromages sont concernés. Il fait même partie des conditions pour recevoir une Appellation d’Origine Protégée (AOP) ou un Label rouge. Toujours en patrimoine français, certains vins utilisent de la gélatine et de la colle fabriquées à partir de poissons pour clarifier le liquide.

L’ONG note tout de même les efforts de certains. Les « Viennois chocolat » indiquent bien, sur l’emballage, la provenance porcine de la gélatine. De même pour le bouillon de volaille utilisé dans les « flageolets extra-fin, oignons et carottes » de Cassegrain. Le problème pointé par Foodwatch n’est pas l’utilisation de la viande. C’est le fait de ne pas être clair sûr la constitution des produits qu’on achète tous les jours en supermarché.

À​ ​lire​ ​aussi: S’habiller vegan : une chaussure Adidas signée Stella McCartney

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