Une enseignante d’une quarantaine d’années comparaissait ce mardi 16 septembre devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay, en Auvergne, pour avoir eu un enfant avec son élève âgé d’à peine 15 ans au moment des faits.
Poursuivie par le Parquet en 2013, c’est l’inscription de l’enfant sur les registres de l’Etat civil qui avait éveillé les soupçons de ces magistrats du ministère public chargés de représenter les intérêts de la société. Attaquée pour « atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans », l’enseignante risquait, en vertu de l’article 227-25 du Code pénal, cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Interrogée sur les faits qui lui étaient reprochés, la jeune femme a déclaré qu’elle avait « conscience » que son aventure, avec l’adolescent de moins de 15 ans « était illégale » mais s’empresse de justifier sa conduite en affirmant voir dans l’enfant « une autre personne qu’un adolescent ». Elle aurait aussi « lutté contre le danger que représentait le fait de fréquenter un adolescent » mais l’amour aurait été plus fort que la peur.
De leur amour naît, en 2013, un enfant qui semble ravir la mère de l’adolescent qui s’est en effet décrite comme « une grand-mère heureuse », devant le président : « Mon fils n’avait certes que 15 ans mais il ne se reconnaît pas en tant que victime parce qu’avec son ancienne enseignante, ils se sont aimés et s’aiment toujours. Je reconnais que la loi est transgressée mais tous deux avaient conscience de ce qui se passait. Alors qu’il n’avait que treize ans, c’est l’enseignante qui a aidé mon fils, un enfant précoce à la scolarité difficile. Je n’ai jamais vu le moindre danger dans leur relation car mon fils a toujours été attiré par des filles plus âgées que lui. » Le journal La Montagne précise que la mère n’a pas souhaité se constituer partie civile, tout comme son fils, qui se demandait pourquoi ils étaient tous là, « car tout va bien ».
C’est une victoire pour l’avocat de l’enseignante, maître Joëlle Diez qui développait ce mardi une argumentation sur l’absence d’atteinte. Il n’y aurait pour elle « ni victime, ni auteur dans cette affaire. Personne, à part le parquet, n’est venu se plaindre… ».