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Une nouvelle version de l’Ecophyto

Stéphane le Foll, le ministre de l’agriculture, a présenté ce vendredi 30 janvier l’axe du prochain plain Ecophyto. L’objectif premier est de réduire de moitié la consommation de pesticide en France d’ici 2025, avec un premier pallier de 25% fixé pour 2020. C’est donc une deuxième version du plan Ecophyto qui est présenté en ce jour, amenant avec lui l’espoir d’une réussite plus fructueuse que son prédécesseur.

Ce vendredi 30 janvier, le ministre de l’agriculture, Stéphane le Foll, a proposé une nouvelle tournure dans le plan Ecophyto.

Initialement mis en place en 2008 dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le plan Ecophyto était censé réduire de moitié l’utilisation des insecticides, herbicides, fongicides et pesticides de manière générale d’ici 2018.

Force est de constater, 7 ans plus tard, l’échec cuisant du plan mis en place à l’époque. Aujourd’hui, la France est le troisième plus gros consommateur de pesticide au monde et la croissance de leurs utilisations a été de 10% entre 2009 et 2013. De plus, un rapport publié dans l’Environmental Science and Pollution Research indique qu’une certaine catégorie d’insecticide (les néonicotinoïdes) décimerait clairement l’ensemble des insectes pollinisateurs (abeilles) et des organismes de sols.

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Alors vu que l’objectif de cette deuxième version reste exactement le même que son prédécesseur, en quoi ce second chapitre pourrait s’avérer plus efficace ?

Des modulations décisives ?

Stéphane le Foll propose dans un premier temps, d’augmenter la taille de l’enveloppe destinée au projet Ecophyto. Elle passerait de 40 millions à 70 millions d’euros. Les fonds seraient distribués par le ministère de l’agriculture et celui de l’environnement.

Le NODU (nombre de doses unités) qui sert d’indice de référence devrait également baisser de 20% d’ici 2020. Si le distributeur n’atteint pas ce nouveau seuil, des sanctions économiques pourraient lui être infligées.

Le gouvernement souhaite également prendre pour modèle les fermes « Dephy », une forme d’exploitation qui permet de baisser les traitements de pesticides de manière croissante. Ainsi, les premières fermes « Dephy » ont réussi à passer à un abaissement de 7% de pesticide en 2012 puis 12% en 2013. Développer ce système d’exploitation serait donc une solution viable sur le long terme.

pesticides

Les néonicotinoïdes cités précédemment et qui c’était déjà vu interdire par Stéphane le Foll (au travers le cas du « Cruiser OSR ») se sont également vu condamner par le gouvernement. Certains députés souhaitent même une extension de l’interdiction à toute l’Europe.

Enfin, le projet de loi vise également à éliminer les phytosanitaires dans les jardins privés et les espaces publics. Des zones d’une importance mineure mais dont le cas reste fort symboliquement parlant.

La version 2.0 du projet Ecophyto promet donc de belles choses mais il est tout de même important de rappeler que son prédécesseur en avait déjà fait rêver plus d’un. Reste à voir si désormais, le gouvernement souhaite réellement faire de la suppression des pesticides un combat sur lequel il ne faut pas flancher.

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