« We need to build a wall »: c’était la promesse de campagne aussi angoissante qu’explosive de Donald Junior Trump. Et pourtant, c’est bien ce coup de massue politique qui a fait rentrer Trump dans la cour des grands et l’a porté jusqu’au bureau ovale.
Les cagnottes en lignes, une belle invention qui était destinée à cotiser entre amis pour un cadeau commun. Oui mais voilà, le populisme a un don, celui de modifier les utilités et d’entacher ce qu’il touche.
Un ancien soldat de l’armée américaine était impatient de voir la promesse de son président se concrétiser. Après bientôt deux ans de mandat, et toujours pas d’ombre d’un épais mur à l’horizon, il a décidé de prendre les choses en mains et a mis en ligne une cagnotte collective pour aider la Fédération étatique à trouver les fonds nécessaires.
Le coût de ce mur, durant la campagne, était estimé à 12 milliards de dollars par l’instigateur même du projet. Depuis l’élection présidentielle, Paul Ryan, le chef de file des républicains à la Chambre, et Mitch McConnell, son homologue au Sénat, ont revu le montant à la hausse à 15 milliards de dollars.
« Ich bin ein Berliner » pris trop au sérieux
En vérité, ce fameux mur que Donald Trump souhaite construire à la frontière coûterait plus de 21 milliards de dollars. De plus, il faudrait plus de trois ans pour l’édifier selon le département de la Sécurité intérieure (DHS).
La cagnotte en ligne à déjà rapporté 11,5 millions de dollars et ce en quatre jours, soit 0.0532 % du coût total de cette barrière.
Le président américain exige une participation financière des pays qu’il cherche à parquer, les Etats Unis étant déjà endetté à hauteur de 20 000 milliards de dollars.
Cette initiative dénote le réel engouement suscité par cette proposition de campagne. A l’issue des quatre premiers jours, 190.000 personnes avaient fait un don en faveur de cette construction. Le don moyen est donc de 60 527 dollars.
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