Plus de 8 milliards de sacs en plastique par an finissent en déchets sauvages. Cette réalité dévaste et asphyxie sols, mers et rivières et menacent certaines espèces animales, telles que les oiseaux. Pour stopper ces chiffres alarmants, la Commission européenne a proposé, au début du mois de novembre, lundi 4, une ouverture qui inciterait les Etats membres de l’Union européenne (UE) à taxer ou interdire l’usage de sacs en plastique.
L’objectif tracé par l’UE est de réduire d’environ 80% l’utilisation des sacs à poignées d’une épaisseur inférieure à 50 microns. Plus de 90% des 100 millions de sacs en plastique, dit « légers », distribués dans les enseignes commerciales et produits en Chine, font partis de cette catégorie.
Selon le commissaire à l’environnement de la Commission européenne, Janez Potocnik, il est essentiel d’ « introduire une obligation de réduction » afin de paralyser ce « problème environnemental très grave et très visible », qui encourage à la formation en haute mer d’ « un nouveau continent fait de déchets ».
Cependant, la proposition de la Commission de l’UE, qui doit encore être avalisée par les ministres et le Parlement européen, accorde aux pays membres le choix auxquels recourir, dont les restrictions à la commercialisation et les mesures de taxation.
Selon la porte-parole pour l’environnement des Verts européens, Sandrine Bélier, l’ouverture de la Commission constitue une « une occasion ratée », puisqu’une « nouvelle stratégie européenne est attendue depuis longtemps ». « La Commission européenne s’en remet au bon vouloir des Etats membres en leur laissant décider comment et dans quelle mesure ils s’attaqueront à ce problème », a-t-elle regretté.
Tous les pays européens ne suivent pas la même politique. Au Danemark, par exemple, l’usage des « légers » est taxé et seulement quatre sacs en plastique sont utilisés par an, en moyenne, par un habitant, contre 466 en Pologne, au Portugal et en Slovaquie. L’Irlande est aussi une bonne élève puisque le pays a imposé une taxe de 50 centimes par « léger », ce qui a permis de « réduire de 92% l’utilisation des sacs en plastique jetables en un an ».